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Hirak : des universitaires lancent une pétition pour dire « non à la répression »

Hirak : des universitaires lancent une pétition pour dire « non à la répression »

Les dernières marches du Hirak populaire ont été empêchées par les forces de l’ordre et des centaines de citoyens ont été arrêtés, notamment vendredi dernier lors de la dispersion de la grande manifestation de la capitale.

Les enseignants universitaires montent au créneau et appellent à la fin de cette répression. Dans une pétition signée par une centaine d’universitaires, ils disent « non à la politique de la peur et de la répression » et condamnent « fermement la politique du tout sécuritaire empruntée par les pouvoirs publics pour faire échec au Hirak pacifique ».

Plusieurs enseignants universitaires ont été arrêtés mais vite relâchés ces dernières semaines lors des marches du vendredi ou du mardi. Parmi eux, la politologue Louisa Aït Hamadouche qui figure d’ailleurs parmi les signataires de cette pétition.

Lors de l’empêchement des marches de vendredi dernier, des enseignants universitaires ont de nouveau été arrêtés et certains ont été inculpés. À Constantine, le physicien Djamel Mimouni a été placé sous contrôle judiciaire tandis que Larbi Rabdi, enseignant à l’université de Sétif, a été condamné à un an de prison ferme après avoir été arrêté lors de la marche de vendredi dernier.

« Est-il normal d’arrêter un journaliste qui transmet l’information ? Est-il normal d’arrêter un avocat qui défend les citoyens au nom de la loi ?  Est-il normal d’arrêter un professeur d’université qui a préféré rester en Algérie pour former les enfants de son pays ? Est-il normal d’arrêter un étudiant qui exprime l’amour de son pays par un militantisme pacifique ? NON ! Non absolument pas ! », écrivent les signataires.

Pour eux, « cette escalade qui vise à imposer un agenda rejeté par la grande majorité des Algériens aura des conséquences gravissimes ; qui ne feront qu’accentuer la rupture entre le peuple et le pouvoir politique ».

Aussi, ils exigent la « libération immédiate de tous les détenus d’opinion »,  « la cessation des intimidations et persécutions dont font l’objet les activistes du Hirak et les participants aux marches », la « levée des restrictions sur les libertés individuelles et collectives », la « consécration du droit de manifester pacifiquement reconnu par la constitution, en abrogeant la dernière circulaire du ministère de l’Intérieur et l’ouverture des médias publics aux différentes opinions et tendances ».

Parmi les signataires figurent des sommités de l’enseignement et de la recherche, dont certains sont installés à l’étranger, comme Noureddine Melikchi, physicien atomique travaillant pour la NASA.

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