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Il faut sauver le soldat M’bolhi

Il faut sauver le soldat M’bolhi

Héros de tout un peuple lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, le destin du gardien de but international algérien Rais M’bolhi a connu une issue malheureuse, alors que le portier se trouve désormais sans club depuis la résiliation de son contrat avec le Stade rennais le 11 novembre dernier.

Avec le club breton, Rais M’bolhi n’a joué qu’un seul match en dix mois, c’était le 26 août 2017 face à Toulouse.

Personne ne peut contester le talent de Rais M’bolhi, mais la trajectoire prise de sa carrière, notamment en clubs, jugée chaotique, n’était pas faite pour arranger ses affaires, lui qui a connu 13 formations depuis ses débuts professionnels en 2006.

En véritable globe-trotter, le portier des Verts a sillonné plusieurs championnats au monde : Japon, Bulgarie, États-Unis, et France, mais sans jamais trouver ses repères, se voyant toujours contraint de changer d’air au détriment de sa carrière en équipe nationale qui allait plus tard lui jouer un mauvais tour.

Et pourtant au lendemain de chaque grand tournoi footballistique disputée par l’Algérie, comme ce fut à l’issue de la CAN-2017 au Gabon, le nom de M’bolhi était toujours cité dans les rouages de grandes formations européennes, mais sans pour autant trouver un preneur à la hauteur de son talent.                              

Madjer lui assène le coup de grâce

Le 31 octobre 2017, le sélectionneur national Rabah Madjer dévoile la liste des 23 joueurs convoqués pour la réception du Nigeria à Constantine (1-1, puis 3-0 sur tapis vert) et en amical devant la Centrafrique (3-0) à Alger. Coup de théâtre : le nom de M’bolhi n’y figure pas.

Le constat est amer : Rais M’bolhi (55 sélections) est écarté brutalement des rangs de l’équipe nationale après 7 ans de bons et loyaux services. D’aucuns estimaient que le Rais méritait sans doute une sortie beaucoup plus honorable, lui qui avait porté haut l’EN, prenant part notamment aux Coupes du monde 2010 et 2014, au cours desquelles il s’était distingué de fort belle manière.

Appelé à expliquer cette mise à l’écart, coach Madjer a expliqué que son souci était de donner « la chance à d’autres portiers », soulignant que la porte de la sélection « sera toujours ouverte » à M’bolhi.

« Je n’ai pas écarté définitivement M’bolhi, mais il s’agit tout simplement d’un choix que j’ai fait en concertation avec le staff technique. Je ne peux pas le reléguer sur le banc alors qu’il est le capitaine de la sélection, ça aurait été un manque de respect à son égard. Nous avons pris la décision de donner la chance à d’autres portiers », a-t-il affirmé lors d’un point de presse, sans convaincre l’assistance, restée sur sa faim.

32 ans le 25 avril 2018, Rais M’bolhi est appelé à se projeter dans l’avenir. Désormais libre de tout engagement, le portier algérien est sur les tablettes d’un club saoudien, et pourrait rejoindre son ancien compère en sélection Azzedine Doukha, actuellement à Ohod FC.

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