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Images choquantes de l’ENTV : des partis dénoncent « un chantage exercé par le pouvoir sur sa population »

Images choquantes de l’ENTV : des partis dénoncent « un chantage exercé par le pouvoir sur sa population »

Plusieurs partis politiques ont dénoncé, ce samedi, ce qu’ils qualifient de « chantage exercé par le pouvoir sur le peuple », après la diffusion par l’ENTV d’un reportage comportant des images violentes sur des attentats et des massacres perpétrés par les groupes armés dans les années 1990.

« Ce sont des procédés odieux que le pouvoir utilise pour effrayer le peuple et assurer son maintien », a dénoncé Sofiane Djilali, de Jil Jadid.  « À travers ces images, le pouvoir envoie un message clair au peuple algérien pour ne plus réclamer le changement dont il dit clairement que vous pouvez choisir entre le régime en place ou retomber dans le terrorisme le plus abject », a-t-il estimé.

Pour Fetta Sadat du RCD, les images « violentes et choquantes » diffusées par l’ENTV « sont le reflet d’une triste réalité que l’Algérie a vécue. C’est bon de s’en rappeler pour que personne n’oublie et pour qu’elle ne se reproduira plus », a-t-elle affirmé.

« Ce qui est déplorable, c’est l’exploitation de ces images par le régime en place pour effrayer le peuple algérien en exerçant sur lui une sorte de chantage pour obtenir son assentiment et cautionner sa politique qui mène le pays à la dérive », a dénoncé Fetta Sadat.

« En l’absence de réalisations concrètes du Président sur le plan économique, politique et social, ils ont recours à l’exploitation de ces images de la tragédie nationale pour nous le présenter comme le sauveur de la nation », a asséné Nasser Hamadouche, chef parlementaire du MSP.

« Des images qui véhiculent un message politique où le pouvoir appelle les Algériens à abdiquer leurs droits et leurs appels au changement du régime au nom de la sécurité et de la paix. Dans le cas contraire : c’est le scénario des années 1990 qui va se reproduire », a estimé Hamadouche, pour qui « les honneurs ne peuvent être attribués au seul Président de la république ».

« Le peuple algérien et l’institution militaire ont beaucoup souffert durant cette décennie. Et il faut rappeler aussi que ce travail a déjà commencé du temps du président Liamine Zeroual qui a entamé des négociations directes avec les chefs terroristes », a indiqué le chef du groupe parlementaire du MSP.

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