Le calendrier du retour effectif à l’importation des véhicules neufs en Algérie est fixé. Après l’octroi des premiers agréments à trois concessionnaires automobiles (Fiat, Opel et Jac) il y a une semaine, les premières voitures neuves Fiat importées devraient être disponibles dans les prochains jours en Algérie.

Ce dimanche, un responsable du ministère de l’Industrie a fixé le calendrier pour la commercialisation des véhicules neufs importés et ceux qui seront assemblés en Algérie dans l’usine de la marque italienne à Tafraoui près d’Oran.

Dans un entretien à Echorouk News, Abdelaziz Guend a annoncé que le « dossier de l’automobile sera clos en 2023 ». « Le dossier de l’automobile sera clos en 2023. De nombreuses marques de voitures seront commercialisées avant la fin du premier semestre », a révélé Abdelaziz Guend.

Pour les véhicules de la marque italienne assemblés en Algérie, ils seront disponibles sur le marché algérien à partir de fin novembre – début décembre 2023, selon le même responsable.

L’usine Fiat Algérie sera « prête en août prochain et la production commencera en septembre. Les véhicules seront testés avant leur commercialisation fin novembre », a-t-il dit. « Le dossier de l’automobile sera clos en 2023. De nombreuses marques de voitures seront commercialisées avant la fin du premier semestre », a ajouté Abdelaziz Guend.

Véhicules neufs en Algérie : un déficit de plus de 1,2 million à combler

Le constructeur italien reste toutefois discret sur le montant de l’investissement dans l’usine de Tafraoui et le taux d’intégration de ses véhicules qui seront assemblés en Algérie.

Pour les véhicules de la marque Opel (groupe Stellantis) dont l’agrément a été donné à la société Halil de Blida, Abdelaziz Guend  n’a avancé aucune date. « Sur le début de la commercialisation des véhicules Opel, de préférence, il faut poser la question au concessionnaire », a-t-il répondu.

Après plusieurs années de blocage total, les importations algériennes de véhicules neufs vont reprendre dans les prochains jours en Algérie.

Une bouffée d’oxygène pour le marché automobile algérien qui a été durement affecté par l’arrêt des importations et des usines d’assemblage qui ont été installées dans le pays entre 2014 et 2018.

Cet arrêt a été opéré début 2020, avec la suppression du dispositif préférentiel d’importations des kits SKD/CKD destinés au montage des voitures localement. De nombreux concessionnaires automobiles ont été arrêtés en 2019 et lourdement condamnés dans le cadre des enquêtes sur la grande corruption en Algérie.

En plus de la levée effective de l’interdiction de l’importation de voitures neuves, l’Algérie a autorisé à partir de cette année le retour à l’importation des véhicules de moins de trois ans par des particuliers avec leurs devises propres.

Selon Hassen Khelifati, PDG d’Alliance assurance, l’Algérie devrait importer 80.000 véhicules en 2023, et entre 200.000 et 300.000 unités en 2024. En raison de l’arrêt des importations, l’Algérie affiche un déficit de 1,2 million de voitures à combler. Le marché automobile algérien perd chaque année un nombre important de véhicules à cause des accidents de la route et de la vétusté.