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Incidents après la victoire de l’Algérie : polémique en France

Incidents après la victoire de l’Algérie : polémique en France

Les Algériens de France sont sortis manifester massivement leur joie après la qualification, jeudi 11 juillet 2019, de l’équipe algérienne de football à la demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se déroule actuellement en Égypte.

La célébration de la victoire, selon des médias français, ne s’est pas déroulée totalement dans la gaieté. C’est déjà la polémique. Deux magasins de motos, situés à proximité des Champs-Élysées, à Paris, ont été pillés, d’après le Parisien, par des personnes « en marge d’un rassemblement festif après la victoire de l’équipe de football d’Algérie lors de la CAN ». « Les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogène afin de mettre fin au pillage », rapporte le journal.

À Marseille, au sud de la France, plus de 6000 supporters des Verts se sont rassemblés sur le Vieux Port pour fêter la victoire contre la Côte d’Ivoire. La police, selon l’AFP, a fait également usage de gaz lacrymogènes pour « contenir la foule ».

Une mère de famille de 42 ans est décédée à Montpellier après avoir été percutée avec son bébé par un automobiliste. Initialement, l’automobiliste avait été présenté comme un supporter de l’équipe nationale. Mais, ce samedi la justice a mis fin à la polémique. L’homme roulait « à une vitesse manifestement excessive », a déclaré le procureur de Montpellier, précisant que le jeune homme avait assuré ne pas être un supporter des « Fennecs », rapporte Le Figaro.

Interpellé après avoir voulu remplacer le drapeau français par l’emblème national algérien

Ce samedi, la chaîne CNews a rapporté qu’un adolescent a été interpellé, jeudi 11 juillet, après avoir tenté de remplacer le drapeau français de la place Jean-Jaurès à Tours par l’emblème national algérien.

Le garçon, qui participait aux célébrations de la victoire de l’Algérie contre la Côte-d’Ivoire, est poursuivi pour « utilisation dégradante du drapeau tricolore dans un lieu public », encourt une amende pour ce délit. Selon l’AFP et France Bleu (Radio), 74 d’interpellations ont été faites parmi les supporters (ils ne sont pas tous Algériens) après des « heurts » dans une dizaine de villes françaises, à savoir des jets de projectiles sur des policiers.

Le ministre de l’Intérieur français Christophe Castaner a réagi en parlant « d’incidents inacceptables ». « Il y aura des sanctions et des moyens renforcés pour que ces comportements soient systématiquement neutralisés », a-t-il menacé.

Interdire les Champs-Élysées aux supporters algériens ?

Le Front national (RN, extrême droite), le parti de Marine Le Pen, a demandé, dans un communiqué, au ministre de l’Intérieur Christophe Castaner d’empêcher l’accès aux Champs-Élysées aux supporters algériens et « y interdire, au nom de l’ordre public, le drapeau algérien » pour le match de la demi-finale de la CAN, prévue ce dimanche 14 juillet, entre l’Algérie et le Nigéria.

« Une fois encore, des supporters de l’équipe de l’Algérie ont profité d’un match de leur équipe pour se livrer à des violences dans plusieurs villes », a posté Marine Le Pen sur Twitter.

Le chroniqueur sportif de Canal +, Pierre Ménès, a écrit sur Twitter : « À ceux qui critiquent le comportement de certains après la victoire de l’Algérie souvenons-nous du désastre après la victoire des Bleus et du comportement exemplaire du peuple algérien pendant les manifestations dans leur pays. Et ne salissons pas tout le monde pour quelques dégénérés ».

Sur Twitter aussi, l’étoile montante de l’équipe algérienne Adam Ounas a lancé un message à la retenue : « Nous sommes tous heureux de notre victoire hier (jeudi 11 juillet) soir à la CAN 2019. Nous, joueurs, faisons notre maximum pour vous rendre fiers de nous…A vous de la fêter dignement et humblement sans débordement, faites que nous soyons fiers de vous en retour. One two three viva l’Algérie ».

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