Ferhat Aït Ali a révélé ce dimanche que deux constructeurs mondiaux de véhicules se sont manifestés pour la mise en place d’usines en Algérie suivant les critères définis dans le nouveau cahier des charges.

« La logique du montage a tué l’industrie », a jugé le ministre de l’Industrie lors de son passage sur les ondes de la radio chaîne I ce dimanche 16 août. Il est question maintenant, selon lui, de lancer une véritable industrie, avec l’exigence d’un taux d’intégration minimum de 30 % dans un premier temps.

« C’est une condition indiscutable. Ce taux va augmenter progressivement. À 40 % de taux d’intégration, les Douanes considèrent le produit comme étant fabriqué en Algérie », dit-il.

« Certains ont jugé exagéré le taux exigé. Mais on a déjà deux grands constructeurs étrangers qui ont introduit des demandes, un européen et un asiatique. On souhaite qu’il y en ait d’autres. La décision sera prise de ce qu’ils vont nous donner comme avantages. Ce sera un concours international dans lequel les gens vont adhérer suivant nos conditions », révèle le ministre, sans donner de noms.

Selon lui, le gouvernement préfère temporiser et attendre de recevoir d’autres offres pour en retenir les meilleures.

« Il n’est plus question de céder sur nos conditions », assure Aït Ali, rappelant le paradoxe qui a caractérisé la filière automobile par le passé : « Nous avions un marché de 500 000 véhicules par an et 200 milliards de dollars de réserves de change. En principe, même avec des conditions contraignantes, les gens devaient se bousculer. Mais c’est le contraire qui s’est passé, ils (les dirigeants du pays, ndlr) courraient derrières de pseudo-investisseurs. »

« En attendant la réalisation de ce rêve qui est d’arriver à une voiture algérienne, il faut assurer la continuité de l’approvisionnement du marché, la loi de finances 2020 a ouvert la voie aux concessionnaires, mais avec des conditions », explique encore le ministre de l’Industrie