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Industrie pharmaceutique : plusieurs projets « gelés ou mis en attente », pour des intérêts inavoués

Industrie pharmaceutique : plusieurs projets « gelés ou mis en attente », pour des intérêts inavoués

L’Algérie va produire localement des kits de test de dépistage du coronavirus à hauteur de 40 000 tests par jour à partir de la troisième semaine de mai, a annoncé ce lundi Lotfi Benbahmed, ministre délégué à l’industrie pharmaceutique.

« Nous avons la chance en Algérie d’avoir des unités de production qui faisaient des bandelettes de glycémie. C’est la même technologie qu’on utilise pour les tests Covid », a indiqué M. Benbahmed dans un entretien accordé à la radio étatique francophone, précisant que l’Algérie est la « seule en Afrique du Nord à posséder et avoir des unités de production qui sont en full process ».

« Ces unités de production fabriquent 4 millions de boites par an, c’est-à-dire 200 millions de tests de glycémie. Aujourd’hui, la technologie est prête, les machines sont prêtes, les techniciens sont formés par vidéoconférence avec leurs partenaires. Il se trouve qu’en Chine actuellement il y a une petite période de flottement avec le 1er où il y a une petite semaine d’arrêt, mais d’ici la troisième semaine de mai, ils seront en pleine production », a affirmé le ministre délégué.

« Ils vont commencer par une petite production avant, de quelques milliers, mais après ils ont des capacités de faire 40 000 tests dans les huit heures et ils peuvent même monter à 80 000 par jour. Ils en produiront en fonction des besoins pour la santé publique en Algérie », a indiqué Lotfi Benbahmed, précisant que cela permettra d’arrêter « complètement » l’importation de tests rapides.

« Nous nous projetons même pour un certain nombre de produits sur l’export. Sur les gants, on a des demandes d’export puisque nous en produisons suffisamment, et demain avec les tests rapides avec ce volume de production nous allons nous projeter vers l’export, comme nous pouvons l’envisager pour les solutions hydroalcooliques », a avancé le ministre délégué, ajoutant que l’Algérie a 42 producteurs locaux, une dizaine dans l’industrie pharmaceutique et une trentaine en dehors.

Le ministre délégué à l’industrie pharmaceutique a par ailleurs affirmé que les stocks d’équipements de protection contre le Covid-19 sont « très largement suffisants », avançant que l’Algérie dispose de « dizaines de millions de masques, peut-être 30 millions cette semaine, au niveau de la PCH ».

Le ministre délégué a également évoqué l’industrie pharmaceutique, affirmant qu’il « faut mettre en place une stratégie cohérente, or ce n’était pas le cas. On était dans l’annonce, on n’était pas dans l’action. On était dans la démagogie. Moi ça ne m’intéresse pas de dire qu’on a 95 unités de production, mais de dire qu’est-ce que nous fabriquons et qu’est-ce que nous y gagnons en termes de valeur ajoutée économique et en termes de protection de santé publique », a déclaré M. Benbahmed.

Des décrets existant jusque-là pour organiser la filière des médicaments, le ministre remarque que ces derniers étaient « clairement orientés » vers un but d’affaiblissement de la production nationale de médicaments.

Il fait part de son « grand étonnement », après avoir listé l’ensemble des unités de production de médicaments et leur implantation géographique, de découvrir l’important nombre de dossiers « gelés ou mis en attente », pour des intérêts inavoués, autant pour les insulines que pour les traitements utilisés en spécialité d’oncologie.

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