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Initiative marocaine, visite de MBS, bilan de Bouteflika, JSK : le déluge de critiques du RCD contre le pouvoir

Initiative marocaine, visite de MBS, bilan de Bouteflika, JSK : le déluge de critiques du RCD contre le pouvoir

Le RCD a estimé ce vendredi que l’attitude de l’Algérie à l’égard de l’invitation marocaine à la mise en place d’un mécanisme de dialogue traduit l’absence d’un « chef d’orchestre » et un « prolongement d’une politique interne autiste ».

« Le discrédit grandissant de la voix officielle du pays et le refus de dialogue sont le prolongement d’une politique interne autiste quand elle n’est pas nihiliste », affirme le RCD dans un communiqué sanctionnant la réunion mensuelle de son secrétariat national.

« Indépendamment des motivations qui peuvent les sous-tendre, les récentes déclarations de la partie marocaine pour la mise en place d’un mécanisme bilatéral pour tenter de sortir du statu quo arrivent dans un contexte algérien particulier. Les hésitations et tentations polémistes qui les ont suivies sont, au-delà des traditionnelles guerres des tranchées qui caractérisent les relations entre nos deux pays, significatives de l’absence d’un chef d’orchestre légitime, audible et visible », ajoute le texte.

Le RCD est pessimiste quant à la relance immédiate du dialogue entre les deux pays voisins. « Ce qui laisse raisonnablement peu de chance, dans l’immédiat, à la prise en charge d’un dossier aussi lourd », déplore-t-il.

Même s’il considère que les voix multilatérales, allusion à la proposition algérienne appelant à une réunion des ministres des AE de l’UMA, et bilatérales-proposition marocaine- ne sont pas « antinomiques » même assorties de « conditions et de réserves », le RCD soutient que ces « esquives ne sont pas une surprise ».

« L’avenir régional inscrit dans une coopération raisonnable et performante », soutient le RCD, pour qui il « ne saurait être le produit d’une approche discrétionnaire des affaires publiques ».

« C’est pour sortir de cette ornière que le RCD a lancé l’appel d’Alger invitant les acteurs politiques à transcender les manœuvres et les improvisations pour créer un climat de confiance qui permettra à nos peuples d’établir les relations à la hauteur d’enjeux qui conditionnent leur développement. Il n’y a pas d’issue aux crises qui nous condamnent en dehors d’une construction régionale démocratique », souligne le texte.

Visite de MBS

Par ailleurs, le RCD s’interroge sur l’empressement d’Alger à « dérouler le tapis rouge » au prince héritier saoudien MBS alors que des présomptions de culpabilité dans l’assassinat, du journaliste, Jamal Kashoggi, pèsent sur lui. Tout comme son absolution, à travers le dernier communiqué des AE, avant même que la justice saoudienne ne rende ses conclusions.

« Les deux dernières décennies ont déstructuré la vie sociale »

Au plan interne et comme d’ordinaire, le RCD établit un constat sévère sur la situation économico-politico-sociale du pays. « Outre la dégradation de la situation économique, les deux dernières décennies, marquées par une absence de vision et de projet global pour le pays, ont fini par déstructurer l’ensemble de la vie sociale bouchant, du même coup, les perspectives et les aspirations d’une génération entière », relève ce parti.

« Pendant que des jeunes fuient le pays par milliers, dans des conditions souvent dramatiques, vers des horizons où ils espèrent construire un projet de vie, les officiels s’acharnent à ôter le peu de crédit qui reste aux institutions de l’État et donc tout espoir dans l’avenir », critique le RCD qui ne manque pas d’évoquer les blocages des projets de Cévital.

« Les opérateurs économiques et les investisseurs capables de créer des emplois et dynamiser le tissu économique sont aux prises avec une bureaucratie prédatrice quand ils ne subissent pas le fait du prince », dénonce le RCD.

Tout comme, il charge la justice sur son silence dans les récents événements qui ont agité la scène nationale dont l’emprisonnement des journalistes et le coup de force contre le président de l’APN « destitué » Said Bouhadja. « L’appareil judiciaire ne trouve rien à redire devant les emprisonnements arbitraires, la vassalisation des corps intermédiaires, les putschs dans les structures de l’État et les partis politiques », dénonce-t-il. « Si beaucoup fuient le pays pour des raisons économiques, le climat délétère entretenu jusqu’à l’écœurement est un facteur aggravant pour ceux d’entre nos jeunes qui font le choix de la harga », soutient par ailleurs le RCD.

La JSK cible d’une manœuvre de déstabilisation

Sur un autre registre, le RCD a dénoncé les manœuvres qui ciblent, à ses yeux, la JSK, un club auquel il fait allusion, revenu sous les feux de la rampe à la faveur de l’arrivée du nouveau président, populaire, Chérif Mellal.

« La répression et le mépris ne suffisent pas, la désinformation et la manipulation sont érigées en normes pour neutraliser toute voix discordante en ce qui concerne la poursuite de la mise à sac du pays par des prébendiers », écrit le RCD. « Ainsi, on orchestre la déstabilisation d’un club de football pour disperser sa galerie, réputée hostile à la hogra du pouvoir et à ses kabyles de service, à commencer par le premier d’entre-deux ». L’allusion à Ahmed Ouyahia est on ne peut plus clair.

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