Société

Installation de dos-d’âne anarchiques : la Gendarmerie met en garde

Sur les routes d’Algérie, les automobilistes se plaignent souvent des dos-d’âne anarchiques qui causent parfois des accidents mortels et de sérieux dommages aux véhicules.

Si la présence de ces ralentisseurs est nécessaire dans certaines routes notamment à proximité des écoles, on n’en voit pas l’utilité dans des axes routiers censés être ouverts à la circulation.

En principe, la construction des ralentisseurs est réglementée, elle est du ressort des autorités locales. Néanmoins, dans certains quartiers, des riverains construisent eux-mêmes des ralentisseurs anarchiques ignorant les normes, ce qui peut causer des dommages aux voitures et des accidents dans certains cas.

Sur sa page Tariki sur Facebook, la Gendarmerie nationale a fait un important rappel ce dimanche 5 février justement sur les ralentisseurs.

La Gendarmerie nationale fait noter la prolifération « anarchique » des dos-d’âne construits de façon illégale et sans respect des normes un peu partout en Algérie. Elle rappelle que l’objectif des dos-d’âne est de « limiter la vitesse dans certains axes routiers ».

La Gendarmerie a énuméré les conditions de la pose des dos-d’âne sur les routes algériennes. Il faudrait que la construction de ralentisseurs ait un rôle positif dans l’amélioration de la sécurité routière et que cela soit fait en dernier recours, précise la Gendarmerie qui insiste sur le respect des normes dans la construction des dos-d’âne.

Les ralentisseurs doivent être signalés aux automobilistes par des panneaux de signalisation indiquant leur présence au moins quarante à cinquante mètres à l’avance afin d’éviter de mauvaises surprises aux automobilistes, surtout de nuit. Un autre panneau doit être mis en place à droite du dos-d’âne qui doit être marqué pour être bien visible par les conducteurs.

Dos-d’âne anarchiques : ce que risquent les contrevenants

La Gendarmerie rappelle ce que dit la loi concernant la construction illicite des dos-d’âne sur les routes algériennes. Une autorisation du wali est nécessaire pour la mise en place des ralentisseurs, poursuit la même source.

Selon l’article 82 de la loi 14-01 citée par la Gendarmerie, les constructeurs de ralentisseurs anarchiques sont punis par une peine de prison pouvant aller de deux à six mois assortis d’une amende de 100.000 dinars.

Des commissions techniques sont constituées au niveau de chaque wilaya pour examiner la pose des dos-d’âne sur les routes du pays, indique la même source.

La Gendarmerie nationale appelle les citoyens à éviter de construire eux-mêmes des ralentisseurs de façon anarchique sur les routes rappelant qu’il s’agit d’un « comportement qui peut les exposer à des poursuites judiciaires ».

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