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Interview de Tebboune : les sept principales annonces

Interview de Tebboune : les sept principales annonces

Le président Abdelmadjid Tebboune a accordé une nouvelle interview à des médias algériens, qui a été diffusée dimanche soir sur l’ENTV. Le président de la République a abordé plusieurs questions d’actualité.

1-Agressions contre le personnel médial : durcissement des sanctions

M. Tebboune veut frapper fort pour mettre fin au phénomène des agressions contre le personnel médical, qui a pris de l’ampleur dans le contexte de la pandémie de coronavirus.

Il a annoncé un durcissement des sanctions contre les agresseurs qui risquent des peines de « cinq à dix ans » de prison, « et ce, en vertu d’une ordonnance  présidentielle ayant force de loi », qui sera signée la semaine  prochaine.

2-Non versement de la prime Covid : « La grande honte »

En outre, le président Tebboune a qualifié de « grande honte » le retard accusé dans le versement de la prime exceptionnelle au profit des personnels de santé impliqués dans la lutte contre le coronavirus.

Il a dénoncé une « sorte d’indifférence dans l’exécution à bas niveau de responsabilité ». L’État « fera face à cette  bureaucratie », a-t-il promis.

« C’est la bureaucratie qui est à l’origine du retard accusé également dans le versement des allocations accordées aux personnes impactées par la pandémie », a-t-il encore accusé, avant d’admettre : « Alors qu’on est censé être au troisième versement, il y a des citoyens qui n’ont pas encore reçu la première tranche ».

3-Aïd-el-Adha : « Le risque sanitaire n’est pas à écarter » 

Le Président a en outre évoqué l’Aïd-el-Adha, et affirmé que « le sacrifice est une sunna, mais le risque sanitaire n’est pas à écarter ». « Nous ne pouvons être permissif face à la mise en danger de la santé du citoyen », a-t-il dit alors qu’une polémique fait rage depuis la décision annoncée mardi par la commission des fetwas du ministère des Affaires religieuses de maintenir le sacrifice du mouton.

4-« Le véritable message du 22 février »

Le président Tebboune a aussi évoqué la révision de la Constitution et le hirak, en estimant que « le véritable message du 22 février est un changement dans le mode de gestion du pays ». Il a estimé que « les accumulations de plus de 20 années impliquent des changements radicaux qui ne peuvent être opérés du jour au lendemain ».

Pour lui, le changement structurel du nouvel État passe par « une nouvelle Constitution qui tire les enseignements de toutes les précédentes pour être consensuelle et pérenne ». Il a jugé impératif de « rétablir la cohésion entre les Algériens ».

5-Économie : lutte contre l’argent sale

Le chef de l’État a annoncé aussi qu’il procédera bientôt à des « changements radicaux » dans l’économie nationale. L’objectif, a-t-il soutenu est de se libérer de « la mentalité rentière ». « L’économie ne peut demeurer dépendante des hydrocarbures », a-t-il dit.

Il a dit aussi que « la véritable relance de l’économie nationale requiert l’établissement d’un contrôle à travers des institutions fortes » et que la relance de l’économie exige « l’assainissement, la lutte contre la corruption et la récupération des fonds détournés ».

6-Dossier de la mémoire : Chikhi représentant de l’Algérie

Le Président a annoncé la désignation d’Abdelmadjid Chikhi en tant que représentant de l’Algérie pour mener le travail mémoriel sur la période coloniale. Conseiller à la Présidence de la République et directeur des Archives nationales, M. Chikhi est le vis-à-vis de l’historien Benjamin Stora qui mènera ce travail côté français.

7-Libye : initiative algéro-tunisienne

Le Président a évoqué le conflit libyen, en révélant une possible initiative algéro-tunisienne pour le résoudre, tout en affichant son optimisme quant au règlement de cette crise entre libyens. Ce règlement  « passe impérativement par la table du dialogue et l’usage des armes n’est pas et ne sera jamais la solution », a-t-il soutenu.

Le Président a réitéré la position de neutralité de l’Algérie dans ce conflit, en affirmant que notre pays « ne soutient ni les unes ni s’oppose aux autres. Nous refusons d’être mis devant le fait accompli », a-t-il dit.

« L’Algérie qui n’a aucune volonté de faire cavalier seul ne peut imposer une quelconque initiative ou solution sans parrainage des Nations unies et du Conseil de sécurité », a assuré M. Tebboune.

Le président de la République a critiqué l’Égypte qui veut s’appuyer sur des tribunes libyennes pour intervenir militairement en Libye. Il a déploré en effet « les tentatives d’implication de certaines tribus libyennes dans le conflit armé ces dernières 24 heures ».

Il a fait état de ses inquiétudes de voir « basculer la Libye dans le même sort que la Somalie ».

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