L’Arabie Saoudite ambitionne de devenir le premier investisseur étranger en Algérie. L’ambition a été réaffirmée à l’occasion d’un conseil des ministres tenu cette semaine à Djeddah, au cours duquel de nombreux accords de partenariat avec l’Algérie ont été abordés.
Selon la plate-forme saudinewsfr, cette ambition saoudienne est "portée par une dynamique de coopération bilatérale renforcée et des réformes favorables à l’investissement en Algérie".
Les deux pays ont aussi en commun la volonté de diversifier leurs économies respectives, jusque-là dominées par les hydrocarbures.
La même source rappelle que les relations économiques entre les deux pays se sont intensifiées depuis 2023.
À l’occasion du forum d’affaires algéro-saoudien tenu en avril dernier à Alger, cinq accords majeurs ont été conclus dans les domaines du tourisme (entre Touring voyages Algérie et Our World and business tourisme), le commerce (entre Algerian gulf for business et Magnum trading), l’industrie (entre CATM et Al Ghaith holding), la distribution (entre Techno Band et Alwah Al Khaleej trading) et les exportations.
Dans ce dernier segment, de nombreux contrats ont été signés en février 2025 pour stimuler l’exportation vers l’Arabie Saoudite de produits algériens (produits agricoles, matériaux de construction, détergents, matériel électrique, électroménager et produits pharmaceutiques), avec mise en place d’une ligne aérienne dédiée au transport de produits agricoles algériens.
Les ambitions économiques des Saoudiens en Algérie
Une ligne maritime entre Alger et Djeddah est également à l’étude, en plus de la mise en place d’un Conseil de coordination suprême avant fin 2025.
L’intensification des relations économiques s’est traduite par l’augmentation des échanges commerciaux à 536 millions de dollars durant les sept premiers mois de 2024, rapporte le même média.
L’Arabie Saoudite ambitionne ainsi de devenir le premier investisseur en Algérie, en envisageant une panoplie de grands projets structurants, comme le méga-projet agro-industriel d’El Menea, qui s’étend sur 20 000 hectares irrigables, et d’autre dans l’hydrogène vert et le salaire saharien.
L’attractivité de l’Algérie est renforcée par les dispositions de la loi sur l’investissement de 2022. De plus, les Saoudiens perçoivent l’Algérie comme « une porte d’entrée stratégique vers le marché africain », notamment à travers la zone de libre-échange continentale ZLECAF.
Les ambitions saoudiennes en Algérie reposent désormais sur les opérateurs économiques desquels il est attendu de transformer les accords en projets concrets.
