Connu pour son franc-parler et sa spontanéité, l’international algérien Islam Slimani a exprimé sa position, sans détours et sans langue de bois, sur les binationaux qui parlent de « choix » entre l’Algérie et leurs pays de naissance ou dont ils possèdent la nationalité.
L’indécision de certains joueurs franco-algériens dans le choix de leur sélection nationale a récemment fait couler beaucoup d’encre, notamment dans le cas de Rayan Cherki, qui a fini par opter pour les Bleus.
Dans un entretien livré sur le podcast Kampo, animé par le journaliste Smaïl Bouabdellah, Islam Slimani n’est pas passé par quatre chemins pour livrer un avis tranchant quant à la « logique du choix » qu’évoquent certains binationaux Algériens dans leur décision de carrière à l’international.
Islam Slimani fracasse les joueurs franco-algériens indécis
Pour lui, « on ne peut pas choisir un pays ». La décision doit être naturelle, résultant d’une véritable envie de représenter les couleurs du pays sur la scène internationale. Sans cela, toute logique de choix ou décision de se rabattre sur l’Algérie comme dernier recours est inacceptable, voire inconcevable.
« J’ai toujours eu un raisonnement clair à ce propos. T’as choisi d’être Algérien ? T’as choisi d’être Français ou Anglais ? Non », a déclaré l’international de 37 ans. De son point de vue, « on ne choisit pas l’Algérie », c’est un fait qui s’impose naturellement d’être Algérien.
« Si tu es né en France, tu as toujours vécu en France et tu as fait toute ta carrière en France, joue pour la France ! Pourquoi tu joues pour l’Algérie ? », ajoute Slimani, qui compte 102 sélections avec l’équipe d’Algérie.
Le meilleur buteur de l’histoire des Verts avec 46 buts sous les couleurs des Fennecs estime qu’il est inconcevable qu’un joueur laisse l’Algérie comme solution de secours, au cas où il serait refusé dans la sélection du pays dont il détient la nationalité.
« T’es qui pour choisir ? T’es qui pour choisir un pays comme ça ? »
« Pour moi, il faut mettre une règle. Si on t’appelle une première fois et que tu ne viens pas, tu ne seras plus sélectionné », dit-il, avant d’ajouter, sans détours, qu’il n’existe aucun joueur qui peut ramener quelque chose d’exceptionnel à un pays : « Il n’y a que Messi qui peut amener des choses ! », poursuit-il ironiquement.
Islam Slimani affirme que « c’est le groupe qui ramène le plus ! Quand on a gagné la Coupe d’Afrique des Nations, c’était grâce au groupe ! ».
Quant à la logique du choix qu’évoquent certains binationaux lorsqu’ils sont sollicités, Slimani assure, toujours dans un discours franc et direct : « ça me fait mal quand j’entends dire, j’ai choisi. T’es qui pour choisir ? T’es qui pour choisir un pays comme ça ? ».
Il ajoute que s’il détient un poste de décision, il n’acceptera jamais de tels comportements de la part des binationaux Algériens. « Tu peux venir en vacances, pas de soucis, mais si tu comptes venir jouer au foot, ça, jamais de la vie », a conclu Islam Slimani.
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