Nouveau dérapage sur la chaîne de télévision française d’informations en continu Cnews dans le traitement de la guerre que mène Israël contre Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Sur Cnews, Sabine Taasa, une rescapée des attaques du Hamas a tenu des propos choquants en appelant à « effacer » les habitants de l’enclave palestinienne.
« Je suis israélienne. Il ne faut pas sortir de Gaza, il ne faut pas arrêter. Ce sera un jour terrible, si on sort de Gaza, il n’y aura plus d’Israël. On sera effacé. Il faut les bombarder, les arrêter, les effacer », a lancé Sabine Taasa.
En face, le journaliste de Cnews n’a pas trouvé ces propos choquants. Plus grave, il a approuvé les déclarations de la rescapée. « Oui, c’est vrai », a conclu le journaliste.
Sabine Taasa : «Ce sera un jour terrible si on sort de Gaza, il n’y aura plus d’Israël», dans #SoirInfo pic.twitter.com/52R5ki8Slb
— CNEWS (@CNEWS) February 12, 2024
Gaza : propos choquants d’une rescapée israélienne sur Cnews
Cette dame a perdu son mari et son fils le 7 octobre dernier. Sa douleur et son drame sont certes immenses, mais cela ne peut pas justifier la tenue de tels dérapages qui appellent carrément au génocide de la population de Gaza.
Sur les réseaux sociaux, les propos de Sabine Taasa ont suscité un tollé. Certains qui sont pro-israéliens n’ont retenu que son témoignage sur ce qu’elle a vécu le 7 octobre, d’autres ont exprimé leur consternation d’entendre de telles déclarations sur le plateau d’une chaîne TV proche de l’extrême droite, les dérapages sont devenus fréquents ces dernières années.
Parmi les réactions figure celle de Amine Saha conseiller municipal La Courneuve a interpellé l’Arcom sur le cas chaîne controversée. « Combien de temps encore allez-vous laisser faire », a-t-il écrit sur la plateforme X alors que le Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative en France, a demandé mardi au gendarme de l’audiovisuel français de « réexaminer dans un délai de six mois le respect par la chaîne CNews de ses obligations en matière de pluralisme et d’indépendance de l’information ».
« Faut les bombarder, faut les effacer »
Et une validation en plateau « oui c’est vrai ! ». Combien de temps encore allez-vous laisser faire @Arcom_fr ?#GazaGenocide #cnews #Palestine #Israel #Rafah pic.twitter.com/5znj4AHnvE— Amine SAHA (@Amine_Saha) February 13, 2024
Les amis de ceux ceux qui ne voulaient pas de députéEs #LFI à l’hommage du 7 Octobre. Des âmes de génocidaires.
Exemple, Sabine Taasa : «Il faut les bombarder [Gazaouis], il faut le arrêter, il faut les effacer» . Le journaliste conclue par : «Oui, c’est vrai» pic.twitter.com/Zs8Y6t3Ny3— Taoufiq TAHANI (@TaoufiqTahani) February 13, 2024
Depuis le début contre Gaza qui a fait plus de 28.000 morts parmi les Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, des responsables israéliens et les influenceurs proches du gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahu ont tenu à plusieurs reprises des propos qui peuvent être considérés comme des appels au génocide du peuple palestinien.
Au lendemain des attaques du 7 octobre, le ministre israélien de la Défense Yoav Galant a traité les Palestiniens de Gaza « d’animaux humains » et le président israélien a dit que tous les habitants de Gaza étaient des terroristes.