search-form-close
Issad Mabrouk, président du SNM : « Notre problème, ce n’est pas Zeghmati »

Issad Mabrouk, président du SNM : « Notre problème, ce n’est pas Zeghmati »

Le taux de suivi de la grève des magistrats a atteint 98% ce mardi 29 octobre, troisième jour du débrayage, selon le président du Syndicat national des magistrats (SNM), Issaad Mabrouk.

Dans une déclaration à la presse en marge du rassemblement observé ce matin par les grévistes devant le siège de la Cour d’Alger, Issaad Mabrouk a expliqué que la grève est la résultante de l’accumulation d’une somme de problèmes et d’insuffisances et qu’elle n’est pas due à un différend avec le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati ou avec le ministère.

Le président du SNM a en outre réfuté le lien fait par la tutelle entre la lutte contre la corruption et le large mouvement effectué dans le corps des magistrats.

« La lutte contre la corruption ne se fait pas d’une manière conjoncturelle, elle a plutôt besoin d’outils juridiques. Il est insensé de muter près de 3000 juges d’un trait sous le prétexte de lutter contre la corruption. Celle-ci doit être extirpée. La mutation est une manière de réhabiliter la corruption ou de lui changer simplement d’endroit », a-t-il dit.

Pour lui, cette grève est une preuve supplémentaire que la situation au sein de l’institution judiciaire a atteint un seuil intolérable. « Le couteau a atteint l’os. Nous avons été contraints de recourir à la grève en l’absence d’autres alternatives », a-t-il ajouté.

« C’est la non prise en charge des problèmes du secteur qui a mené à cette situation tendue. Notre revendication aujourd’hui est l’indépendance effective de la justice, conformément à la volonté populaire, mais loin de tout populisme », a conclu Issaad Mabrouk.

  • Les derniers articles

close