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Italie – pour l’assistance-vidéo, la Série A attend de voir

Italie – pour l’assistance-vidéo, la Série A attend de voir

Penalty, pas penalty, les pour, les contre, l’avenir du foot ou sa transformation en water-polo selon Gianluigi Buffon: l’assistance-vidéo à l’arbitrage (VAR), entrée en vigueur cette saison en Serie A, donne pour l’instant des résultats contrastés et n’a pas mis fin aux polémiques, loin de là.

Le tout premier match de la saison, la semaine dernière, avait donné lieu à un petit théâtre sans conséquence, dans la foulée d’un penalty sifflé contre la Juventus face à Cagliari après intervention de l’assistant-vidéo.

Sur le plateau de la chaîne Mediaset Premium, l’ancien milieu de terrain de la Juventus Alessio Tacchinardi s’étrangle: « Il le touche à peine. Pour moi, il n’y a rien. Vous aurez 10 penaltys par match ! »

Son compère Ciro Ferrara, ancien grand défenseur de Naples et de la Juve, rigole lui franchement. « C’est formidable ! On va faire des émissions uniquement sur la VAR. »

Pour le reste, la satisfaction est de mise. De nombreux cas positifs sont évoqués, même s’ils ont souvent consisté en des confirmations de la décision de l’arbitre central, et une panne du système survenue à Bologne est rapidement évacuée.

Mais les choses ont un peu basculé samedi avec les matches Genoa-Juventus puis AS Rome-Inter Milan.

– Water-polo –

A Gênes, deux penaltys ont été accordés après intervention de l’assistant-vidéo. Sur le premier, la faute du défenseur turinois Rugani est manifeste mais les arbitres n’ont pas repéré le hors-jeu génois au début de l’action.

Le deuxième, sifflé pour une main dans la surface tout au bout d’une première période qui aura duré 50 minutes du fait des recours à la VAR, a fait enrager les Génois, pour qui le geste était involontaire.

Sur les plateaux TV, les spécialistes de l’arbitrage ont pour la plupart défendu le système, mais une voix est venue semer le doute après le match, une voix qui porte en Italie, celle de Gianluigi Buffon, gardien et capitaine de la Juventus et de l’équipe nationale.

« La VAR ne me plaît pas. J’ai l’impression de jouer au water-polo (un sport où les arrêts de jeu sont très fréquents, ndlr). On ne peut pas s’arrêter toutes les trois minutes », a-t-il ainsi déclaré.

« Pour nous, ça ira. Nous sommes une équipe qui attaque et qui est souvent dans la surface adverse. L’année dernière, on a obtenu trois penaltys. Cette année, on en aura 55. On en prendra sans doute aussi 15, mais la balance restera favorable », a ajouté Buffon.

« Aujourd’hui, je n’en aurais pas sifflé un seul. On peut toujours dire qu’ils y étaient tous les deux, mais seulement dans le faux foot, le foot de laboratoire », a encore estimé le gardien de la Juve, ajoutant tout de même que la VAR serait « très utile » une fois « utilisée avec parcimonie ».

– ‘Star Vars’ –

Son entraîneur Massimiliano Allegri a relativisé en invitant tout le monde à « un peu de patience », mais la charge de « Gigi » n’est pas passée inaperçue, d’autant que les polémiques ont immédiatement resurgi lors de Roma-Inter.

Les Romains ont en effet réclamé un penalty, ou au moins une vérification de la vidéo, quand leur attaquant Perrotti s’est écroulé dans la surface milanaise après un contact avec le défenseur Skriniar.

« Qu’est-ce que je fais ? », a-t-on vu l’arbitre dire dans son micro. Mais rien n’est arrivé et les Romains étaient furieux.

« C’est terrible de voir ces gens faire des erreurs alors même qu’ils regardent tranquillement le match dans un bureau avec trois ou quatre télés », a pesté Perrotti.

Et dimanche matin, les médias sportifs ont pris le relais. « Star Vars », titre la Gazzetta dello Sport, alors que le Corriere dello Sport, réputé favorable aux clubs romains, estime que « comme ça, ça ne VAR pas ».

Le célèbre journaliste radio Giuseppe Cruciani a lui résumé l’affaire dans un tweet: « On est passé de +péno/pas péno+ à +pourquoi tu n’as pas utilisé la VAR ?+ Fin août, tout le monde pleure déjà ».

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