L’un des plus grands problèmes auxquels sont confrontés les véhicules récents européens en circulation en Algérie est lié au système AdBlue. Un mécanicien algérien livre son témoignage à ce propos et délivre un conseil aux automobilistes.
Le système AdBlue est un liquide utilisé dans les moteurs diesel équipés de la technologie de réduction catalytique sélective, appelé SCR. Il a pour objectif de détruire les molécules d’azote émises par le véhicule et réduire ainsi l’impact sur l’environnement.
Lorsque ce système est vide, un témoin s’allume sur le tableau de bord. Et plus grave, en cas de dysfonctionnement dans ce système, le moteur du véhicule peut se mettre en mode dégradé ou, encore, ne peut plus démarrer.
Problèmes liés à l’AdBlue en Algérie : le conseil d’un garagiste algérien
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Ce problème est récurrent en Algérie, notamment sur les véhicules européens récents, car ils sont tous dotés de ce système. Un garagiste algérien confirme ce constat.
« Comme vous pouvez le voir, tous ces véhicules, de 2022, 2023 ou encore 2024 … ont tous ce problème », indique-t-il dans une séquence postée ce mercredi 4 juin sur les réseaux sociaux, en montrant des voitures à capot ouvert dans son atelier.
Pourtant, la plupart des véhicules qui viennent chez lui pour ce problème sont neufs et n’ont pas roulé suffisamment pour présenter des usures. Selon lui, il ne faut pas aller loin pour chercher une explication : le système AdBlue « n’est pas performant en Algérie ».
Pour éviter les problèmes liés à l’AdBlue, les automobilistes algériens ont tendance à supprimer carrément le système. « Si le propriétaire de ce véhicule a fait la suppression de l’AdBlue à 5.000 ou 10.000 km, il ne rencontrera pas ces problèmes », a-t-il expliqué, en montrant une voiture de 2024.
« Si vous possédez un véhicule, vous devez impérativement supprimer l’AdBlue ou le filtre à particules (FAP), avant qu’il ne soit trop tard », a conseillé le spécialiste.
Le gasoil algérien est-il à l’origine des problèmes liés à l’AdBlue ?
De nombreux automobilistes relient ces problèmes à la compatibilité du gasoil produit localement avec les véhicules modernes, notamment ceux nécessitant l’additif AdBlue. Mais récemment, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a réfuté cette thèse depuis l’APN.
En réponse à un député au sujet de la qualité du diesel algérien, le ministre a affirmé que le gasoil produit localement et commercialisé en Algérie répond amplement aux exigences des véhicules récents.
Il ajoute qu’aucun incident majeur lié à la qualité du carburant produit par Sonatrach n’a été enregistré sur les véhicules en circulation en Algérie.