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JO de Tokyo : désillusions en cascade pour les Algériens

Les Jeux Olympiques de Tokyo-2021 (23 juillet – 08 août) resteront peut-être comme l’une des pires participations algériennes à un tournoi olympique. Les jeux ont débuté le 23 juillet et la délégation algérienne n’a pas encore glané la moindre médaille.

Elle voit même ses chances de médailles s’amenuiser chaque jour davantage avec l’élimination en cascade des athlètes engagés. L’un des rares athlètes, sinon le seul, sur lequel reposaient les espoirs des Algériens a déclaré forfait. Il s’agit du champion olympique 2012 et vice-champion en 2016, Taoufik Makhloufi.

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L’aventure a très mal débuté pour la délégation algérienne, composée de 44 athlètes. Le jour du départ du premier contingent de sportifs pour la capitale japonaise, le 16 juillet, l’entraîneur de l’équipe nationale de Judo, Amar Benikhlef, s’est distingué par des déclarations fracassantes sur les conditions de préparation et de prise en charge des athlètes, fustigeant une nouvelle fois la fédération et les autorités.

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Arrivés au Japon, Benikhlef et un de ses poulains se sont encore distingués, mais pas sur le tatami. Le judoka Fethi Nourine a décidé de se retirer dès le premier tour pour éviter d’affronter un adversaire israélien en cas de qualification.

Le geste a été diversement apprécié au sein de la délégation algérienne et de l’opinion publique. Suspendu par la Fédération internationale de judo, le judoka est rentré au pays où la polémique qu’ils ont suscitée ne s’estompe pas.

L’Algérie participe aux jeux de Tokyo avec deux judokas, Fethi Nourine et Sonia Asselah. Celle-ci est toujours en lice et affrontera ce vendredi une adversaire ukrainienne en 16e de finale.

En boxe, c’est l’hécatombe. Des huit pugilistes engagés, seuls deux sont toujours en lice : Mohamed Flissi (52 Kg) et Imane Khelif (60 Kg). Les six autres sont éliminés.

Il s’agit de Mohamed Houmri (81 kg), Chouaïb Bouloudinats (91 kg), Younes Nemouchi (75 kg), Abdelhafid Benchebla (91 kg), Romaïssa Boualem (51 kg) et Ichrak Chaïb (75 kg).

La discipline constituait pourtant un réel espoir de médailles pour l’Algérie. Par le passé, les pugilistes algériens ont valu des satisfactions au pays, avec notamment le regretté Hocine Soltani, médaillé d’or à Atlanta en 1996. La première médaille olympique algérienne (bronze) a été remportée par le boxeur Mustapha Moussa à Los Angeles en 1984.

Des désillusions en cascade

L’Algérie a aussi engagé quatre escrimeurs et tous sont déjà out. En cyclisme, Hamza Mansouri et Azzedine Lagab ont abandonné la course. Dans cette discipline aussi, l’Algérie s’est retrouvée au centre d’une polémique après les propos racistes tenus par l’entraîneur de l’équipe d’Allemagne à l’égard d’Azzedine Lagab.

« À toi les chameliers », s’est écrié Patrick Moster, directeur sportif de l’équipe de cyclisme d’Allemagne en s’adressant pendant la course à un de ses poulains. Ces propos ont été captés par les microphones et le technicien a été relevé de ses fonctions. L’affaire a fait grand bruit à Tokyo.

Sur le terrain, les désillusions se sont poursuivies pour les Algériens avec l’élimination  d’Amina Kheris en Kayak, de Larbi Bouriah en tennis de table, Houda Chaabi en tir sportif et surtout des nageurs Oussama Sahnoun, Souad Cherouati et Amel Mellih.

Cette dernière, porte-drapeau de la délégation algérienne avec le boxeur Mohamed Flissi, a été éliminée en 100 m nage libre, mais reste néanmoins en lice pour le 50 m.

Les épreuves d’athlétisme débuteront ce vendredi et il appartient aux huit athlètes algériens engagés de sauver la face. Mais avec le forfait de Makhloufi, les espoirs de médailles sont franchement minces. L’Algérie risque de sortir de ces jeux olympiques avec zéro médaille, ce qui ne lui est pas arrivé depuis les jeux d’Athènes en 2004.

En 12 participations aux Jeux Olympiques d’été, l’Algérie a glané un total de 17 médailles, dont cinq en or.

Les meilleures participations algériennes restent celles de 1996 à Atlanta où elle a glané deux médailles d’Or (Soltani en Boxe et Morceli en athlétisme) et une médaille de bronze (Bahari en boxe) et de 2000 à Sydney avec cinq médailles, œuvres de Nouria Merah en athlétisme (or), Ali Saidi Sief (athlétisme, argent), Djabir Said Guerni et Abderrahmane Hamad, l’actuel président du Comité olympique algérien (athlétisme, bronze) et Mohamed Allalou (boxe, bronze).

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