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Kabylie : Bengrina et Benzaim répondent au SG de l’ONM

Kabylie : Bengrina et Benzaim répondent au SG de l’ONM

Empêtrés dans une polémique à laquelle ils ont eux-mêmes participé, Abdelkader Bengrina et Abdelouahab Benzaim ont lancé une offensive simultanée contre le SG par intérim de l’Organisation des Moudjahidin (ONM), Mohand Ouamar Benelhadj.

Le sénateur Benzaim a été le premier à dégainer à Benelhadj qui avait maintes fois demandé la remise du sigle FLN au musée pour l’extraire à l’exploitation politique.

« Je lui dis que nous nous sommes présentés au peuple (législatives du 12, NDLR), il ne nous a pas rejetés et ne nous a pas mis au musée », a déclaré, jeudi 17 juin, le sénateur Benzaim qui met en avant le résultat obtenu par l’ex-parti unique qui a récolté 105 sièges lors des législatives du 12 juin.

Avant d’inviter le moudjahid à « aller se reposer » en quittant l’ONM, et d’organiser le congrès de l’organisation pour choisir son successeur, un « jeune de préférence », a-t-il dit.

« Nous avons aujourd’hui la légitimité de le réclamer », se prévaut le sénateur qui est revenu sur ses déclarations controversées sur la Kabylie et les kabyles.

« Je n’ai jamais visé les deux wilayas (Bejaia et Tizi-Ouzou), car je refuse de parler de ‘région de Kabylie’ », s’est justifié Benzaim. « Ces deux wilayas font partie de la République algérienne démocratique et populaire et nous devons supprimer la désignation de ‘région’ », a ajouté le parlementaire.

Le sénateur, désormais abonné aux polémiques, a accusé le mouvement Rachad et le MAK d’avoir œuvré à « casser » les élections dans ces deux wilayas qui ont enregistré moins de 1 % de participation aux législatives, selon les chiffres officiels.

Sans s’excuser de ce qui a été considéré comme des attaques contre la Kabylie, M. Benzaim a adopté un ton beaucoup plus conciliant : « Ces deux régions nous sont chères et nous y avons nos amis et je ne m’en ai jamais pris en mal ».

La réponse de Bengrina à Benelhadj

Mis en cause également par le SG par intérim de l’ONM en raison de son discours également controversé que certains ont trouvé raciste envers la Kabylie, le président du mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, a lui aussi répondu au patron de la puissante organisation des Moudjahidine.

Sans répondre sur le fonds, Bengrina a préféré contre-attaquer : « Pour commencer, pourquoi vous adressez-vous toujours aux Algériens en français et non pas dans la langue du Coran, l’arabe ? ».

Bengrina remet en cause la légitimité de M. Ouamar Benelhadj qui est « à la tête de l’Organisation des moudjahidine depuis deux ans ». « Allez organiser votre congrès, car vous n’êtes pas légitime », lui a demandé le chef du parti islamiste qui accuse l’ONM et son SG de n’avoir jamais critiqué le MAK « dont les membres tiennent des propos passibles de la haute trahison ».

Ce jugement vaut aussi pour le mouvement Rachad, selon Bengrina. « Votre rôle est de défendre les institutions républicaines : Défense, Présidence, services de sécurité, Parlement, et autres autorités, quand bien même vous soyez en désaccord avec ceux qui en ont la charge », a poursuivi Bengrina.

Dans une interview accordée à la Web TV de l’ONM diffusée lundi soir, le SG de l’ONM a poussé un coup de gueule contre les attaques de Bengrina et Benzaim contre la Kabylie.

« Des gens qui n’ont aucun programme (politique) s’adonnent à leur sport favori : le dénigrement. Ils en sont arrivés à faire feu contre une région : la Kabylie. Les frères au sein de l’ONM sont d’accord pour que je réponde à ces gens-là », a dénoncé Mohand Ouamar Benelhadj après les propos jugés « racistes » tenus par Benrgina qui a traité tamazight de « chose », et accusé la Kabylie d’avoir retardé le déclenchement de la guerre de libération.

Et faisant une allusion à Bengrina, le SG par intérim de l’ONM a ajouté : « Il y a une semaine à peine, un responsable politique n’ayant rien à présenter comme programme pour les élections législatives, n’a rien trouvé d’autre que de promettre le paradis aux Algériens. Mais qu’a-t-il donc donné à la société sur cette Terre ? », se demande-t-il.

« Ces hommes politiques n’ont absolument rien à donner, et dans l’état actuel du pays, on en vient à craindre pour son avenir. Il n’y a pas de quoi pavoiser car la situation ne prête guère à l’optimisme », s’est inquiété le vieux moudjahid.

Il répondait aussi à Benzaim qui a, dans un post sur Facebook, tenu des propos controversés sur la Kabylie et le corps des zouaves créé par le colonisateur français après la conquête de l’Algérie.

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