search-form-close
Kabylie : des comités de villages dénoncent les « actes d’arrestation »

Kabylie : des comités de villages dénoncent les « actes d’arrestation »

Dans une lettre aux « hautes autorités du pays », des comités de villages de Kabylie dénoncent les « actes d’arrestation, d’intimidation et d’emprisonnement » qui touchent « sans distinction » des citoyens de cette région du pays.

Selon le journal Liberté, le document a été rédigé par des comités de village de la daïra d’Iferhounene (Tizi-Ouzou), « en attendant d’élargir l’initiative à d’autres régions ».

Depuis l’été dernier, des dizaines de personnes ont été arrêtées en Kabylie, soit en lien avec l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïl à Larbaa Nath Irathen en août, ou pour appartenance au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) qui a été classé organisée terroriste en Algérie.

| Lire aussi : ENTRETIEN. Incendies en Kabylie : les causes du désastre et des solutions

Les auteurs du document dénoncent en outre la présentation « à l’opinion publique nationale et internationale » des citoyens arrêtés comme « des terroristes »  à la solde de ce « mouvement séparatiste », avant même leur présentation devant la justice.

« Attachement à l’unité nationale »

Tout en réitérant leur « attachement à l’unité nationale, à la Constitution et aux lois de la République », les signataires déplorent que cette situation a donné naissance à « un profond sentiment d’inquiétude et d’injustice » qui fait que beaucoup de citoyens « se sentent menacés dans leur liberté et font l’objet d’arrestations par les différents services de sécurité comme des « terroristes » sur simple soupçon de lien avec ce mouvement ou ses partisans ».

Il est aussi rappelé que cette campagne qui touche « des femmes et des hommes, intellectuels, artistes, personnalités politiques, voire des citoyennes et des citoyens ordinaires », fait suite à de nombreuses épreuves qu’a vécues la Kabylie récemment (pandémie de Covid-19, crise de l’oxygène, incendies), lesquelles épreuves auraient dû amener les responsables du pays à déclarer « un plan d’urgence » en sa faveur.

La région de Larbaa Nath Irathen, sur les hauteurs de Tizi-Ouzou, est décrite dans le document comme étant « en état de guerre » au vu des « des renforts policiers inadéquats surtout que des dizaines de personnes sont jetées en prison ».

 Tout en appelant à « la libération immédiate » des personnes détenues et à « l’arrêt de toutes les poursuites » les comités de villages réclament « des mesures adéquates pour protéger les citoyennes et les citoyens contre toute campagne politique et médiatique de stigmatisation les assimilant injustement à des terroristes » et le respect des « acquis culturels et identitaires amazighs ».

  • Les derniers articles

close