Politique

Karim Tabbou taille en pièces une partie de la classe politique

Karim Tabbou est prudent sur la conférence de dialogue du 6 juillet. Interrogé, ce mercredi 3 juillet, par El Watan, il répond : « Toutes les initiatives politiques qui apportent de nouvelles idées au débat sont louables et à encourager ». Néanmoins, il émet plus que des réserves.

« Je le dis avec regret, une partie de la classe politique considère que son avenir dépend beaucoup plus de sa compromission avec le pouvoir que de son engagement dans le cadre de cette révolution », lance-t-il.

Le président du parti non agréé UDS ne comprend pas par exemple que des partis d’opposition ne se soucient pas du respect des libertés.

« Personnellement, je suis scandalisé par l’attitude de certains partis politiques qui soutiennent les discours du chef d’état-major et ne trouvent même pas d’intérêt à dénoncer des arrestations, la brutalité politique (…). Lorsque des partis cèdent sur les libertés, les droits et les principes élémentaires de la politique, ils cessent d’être des partis politiques et deviennent des partis satellites du pouvoir », assène-t-il.

« Ces formations, ajoute-t-il, devront par éthique et par respect à cette révolution, descendre un jour au milieu du hirak jauger leur audience, leur crédibilité et leur acceptation par la rue ». Karim Tabbou affirme croire profondément que « cette révolution va sécréter par elle-même de nouvelles idées et de nouvelles structures politiques ».

Concernant la démission du président de l’APN, il la qualifie de « nouvelle manœuvre » qui n’est « en réalité qu’une exécution d’un ordre venu d’en haut ».

« Le plan consiste donc à faire croire au hirak qu’une élection peut avoir lieu avec des mécanismes enveloppés dans un semblant de démarche et avec de nouvelles figures. La finalité reste donc inchangée et inchangeable : désigner un président à la solde du régime », met-il en garde.

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