Aicha Merabet
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La Fédération française de gymnastique (FFG) est confortée par Kaylia Nemour dans son vieux bras de fer avec le club d’Avoine-Beaumont, que la championne olympique a quitté en mai dernier.
Après les accusations exprimées par la gymnaste algérienne dans le journal L’Équipe vendredi, la FFG est sortie du silence samedi soir pour exprimer son “émotion” et sa “grande tristesse”. La première conséquence de la sortie de la championne olympique algérienne est la suspension de son ex-entraîneure Gina Chirilcenco.
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Kaylia Nemour a pris la parole pour répondre aux attaques qui ciblent sa famille, notamment sa mère Stéphanie, ancienne présidente du club d’Avoine-Beaumont. Elle a au passage accusé son ancien club, citant nommément ses ex-entraîneurs Marc et Gina Chirilcenco, d’exercer une pression terrible sur les gymnastes.
“Face aux témoignages de Kaylia Nemour et d’autres gymnastes, nous exprimons notre vive émotion et réaffirmons notre engagement total en faveur de l’éthique, de la protection et du respect”, a écrit la Fédération française de gymnastique sur les réseaux sociaux samedi 12 juillet, adressant “un message de soutien à toutes les victimes” et à “celles et ceux qui souffrent en silence”.
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Affaire Kaylia Nemour : “Aucune médaille ne justifiera la souffrance”
Dans un communiqué signé de sa présidente Dominique Mérieux, la FFG a indiqué que “les paroles de Kaylia Nemour résonnent d’autant plus fortement que nous avons effectué, de notre côté, trois signalements auprès du procureur de la République”.
Pour la FFG, le témoignage de celle qui défend les couleurs de l’Algérie depuis 2022 “rappelle qu’au-delà des performances se trouvent des vies, des histoires, des blessures”, assurant que “protéger nos gymnastes n’est pas une option” mais “un devoir”. La Fédération rappelle qu’elle a engagé depuis novembre dernier un “chantier de fond pour bâtir un environnement sain”.
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Dans l’attente d’“éléments complémentaires”, la FFG annonce avoir pris la décision de suspendre “à titre conservatoire” Mme Georgeta Chirilcenco de ses fonctions d’encadrement à l’occasion du festival olympique de la jeunesse européenne. La concernée demeure présumée innocente mais “le témoignage public de Kaylia Nemour ainsi que d’autres éléments portés à notre connaissance rendent indispensable cette mesure conservatoire”, explique la FFG.
“Aucune médaille ne justifiera jamais le silence, les compromissions ou la souffrance. Aucune pression, aucun calcul, aucune attaque ne nous fera reculer. Notre responsabilité est claire : protéger les gymnastes aujourd’hui et demain”, a conclu la Fédération française.
