
La Coordination nationale de soutien aux travailleurs de Cevital et aux investissements économiques a saisi pour la troisième fois le président Bouteflika dans une lettre ouverte publiée ce dimanche 29 avril.
Dans sa lettre, la coordination dénonce le blocage d’un projet d’une unité de trituration de graines oléagineuses que le groupe Cevital compte réaliser à l’extérieur du port de Bejaia, un blocage que la coordination qualifie de « crime commis contre l’économie nationale, sous les yeux indignés de nos concitoyens, et sous les yeux indifférents des responsables de nos institutions, à tous les niveaux ».
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La coordination rappelle les deux lettres ouvertes qu’elle a déjà adressées au président pour attirer son attention sur le blocage d’investissements dans la wilaya de Bejaia, une région « en mal d’investissements et d’emplois, qui vit depuis plus d’un an cette situation incompréhensible ».
« Notre coordination s’est déjà adressée directement à vous, après avoir épuisé toutes les voies de recours qui lui étaient offertes. N’ayant reçu aucune réponse de votre part à ce jour, nous revenons vers vous, aujourd’hui, avec ces mêmes interrogations que partagent tous les Algériens soucieux du développement économique de leur pays », écrivent les auteurs de la lettre.
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Le blocage du projet industriel « prive les Algériens de 1000 emplois directs et de plus de 100 000 autres indirects », précise la coordination qui s’interroge : « Comment peut-on expliquer cette perfidie commise à l’encontre de notre jeunesse qui, frappée de plein fouet par le chômage, réclame à cor et à cri des emplois durables ? ».
La coordination qui dénonce le blocage du projet de Cevital ainsi que plusieurs autres projets dans la même situation dans la wilaya de Bejaia profite de la journée mondiale du travail pour rappeler que « les travailleurs algériens, particulièrement ceux de Cevital-Bejaia » seraient « réjouis » de voir le président mettre un terme à « cette forfaiture ».
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« Vous êtes leur ultime recours et ils attendent un dénouement heureux de ce conflit qui n’a que trop duré, et un geste fort de votre part. Par ce geste, monsieur le Président, ils sauront, alors, que leur voix est enfin entendue ! », conclut la lettre signée par Mourad Bouzidi, président de la coordination.