Le principal opérateur de stockage de gaz en France, Storengy, tire la sonnette d’alarme sur le niveau de réservations de stockages de gaz par les différents fournisseurs à date. Une situation qui met en péril la sécurité d’approvisionnement de la France pour l’hiver 2017-2018 en cas de vague de froid.

Stockages insuffisants 

La filiale du groupe énergétique français Engie indique que moins de 50% des capacités de stockage pour l’hiver à venir ont été souscrites.

« Pour Storengy, il n’a été souscrit que 42,7 térawattheures (TWh) sur 102, c’est-à-dire moins de la moitié » (42%), a détaillé, selon des propos rapportés par Reuters et l’AFP, la directrice générale de Storengy, Cécile Prévieu, lors d’une conférence de presse mercredi 12 avril. Les fournisseurs de gaz sont pourtant tenus à des obligations de stockage afin de garantir la sécurité d’approvisionnement.

« Si avant l’été, on n’a pas de souscription complémentaire, le gaz ne sera pas là pour le début de l’hiver », a mis en garde Cécile Prévieu.

Incident avec l’Algérie en janvier 2017 

D’autant plus que la France n’est pas à l’abri d’incidents qui pourraient mettre en péril sa sécurité énergétique. En janvier dernier, en raison du quasi-arrêt des livraisons de gaz depuis l’Algérie au terminal méthanier de Fos-sur-Mer, le sud-est du pays s’est retrouvé dans une situation préoccupante, l’obligeant à puiser dans ses centres de stockage pour faire face à la demande de gaz.

Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, avait indiqué que cette situation était la résultante d’un « problème de production » en Algérie, quatrième fournisseur de gaz en France, et de l’annulation de bateaux (transportant du gaz, NDLR).

Mais, prévient la directrice générale de Storengy, si une telle situation devait se reproduire avec les niveaux de stockage actuels, la France pourrait faire face à des pannes de courant l’hiver prochain.