Société

La France renforce les contrôles sur les retraites versées vers l’Algérie

La France renforce les contrôles sur les pensions de retraite versées à l’étranger, notamment en Algérie, où deux agents sont déployés au consulat d’Alger pour vérifier si les retraités algériens sont réellement en vie.

Ce lundi 26 mai, la Cour des comptes française a publié son rapport sur l’application des lois de financement de la Sécurité sociale, dans lequel elle suggère de renforcer sensiblement les contrôles sur les pensions de retraite versées à l’étranger, citant en particulier l’Algérie et le Maroc.

Le coût annuel de la fraude est estimé « entre 40 et 80 millions d’euros pour l’Algérie »

« La Cour a estimé le coût annuel de la fraude entre 40 et 80 millions d’euros pour l’Algérie et autour de 12 millions d’euros pour le Maroc », selon le rapport cité par France Info.

En général, les suspicions de fraudes pour la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), sont estimées à 100 millions d’euros par an, selon le rapport. Une grande partie de la somme avancée concerne donc les retraités algériens ayant exercé en France.

Les magistrats financiers de la Cour des comptes indiquent que « les indus et les fraudes » relatifs aux pensions versées à l’étranger devraient faire l’objet d’un suivi et d’évaluations spécifiques, ce qui n’est pas le cas actuellement.

Comme moyen de lutte contre les fraudes, le rapport suggère le recours à la reconnaissance faciale biométrique et l’intensification des contrôles physiques, ce qui est actuellement fait en Algérie.

Cité par le même média, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), Renaud Villard, a assuré que son organisme applique déjà une partie des recommandations de la Cour des comptes, citant encore une fois le cas de l’Algérie.

Deux agents déployés au consulat d’Alger « convoquent en permanence les retraités »

Le responsable parle, en effet, de l’utilisation de « la biométrie » ou encore des deux agents de contrôle déployés au consulat de France à Alger.

La mission confiée à ces deux agents est « de convoquer en permanence les retraités un peu âgés à venir sur place (au consulat d’Alger) avec leurs éléments d’identité pour vérifier qu’ils sont en vie et bien eux-mêmes », explique-t-il.

En l’absence de l’intéressé, la pension est directement suspendue. Cette mesure a d’ailleurs permis à la Caisse nationale française d’assurance vieillesse de « supprimer plusieurs centaines de dossiers retraite un peu suspects », a fait savoir son PDG.

Concernant les chiffres de suspicion de fraude avancés par la Cour des comptes, l’intervenant estime qu’ils sont « sans doute plutôt en deçà, sur une fourchette de 50 à 60 millions d’euros par an ».

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