
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), a fait état le weekend dernier d’un jugement de justice portant sa dissolution mais qui ne lui a jamais été notifié.
Le jugement a été rendu par le tribunal administratif d’Alger en septembre dernier et la LADDH a assuré qu’elle a appris son existence, comme l’opinion publique, à travers les réseaux sociaux.
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Après vérification, le document s’est avéré authentique, annonce l’organisation dans un communiqué publié ce dimanche. La LADDH a bel et bien fait l’objet d’un arrêt de dissolution émis par le tribunal administratif d’Alger, suite à une plainte du ministère de l’Intérieur, selon la même source.
La requête a été introduite le 4 mai 2022 et le tribunal a statué en faveur du ministère de l’Intérieur le 29 juin. L’arrêt de dissolution porte la date du 29 septembre 2022, précise la LADDH qui assure avoir été « absente ou évitée durant toute la procédure qui l’a visée ». Elle estime qu’à travers cette décision, elle « paye son engagement (…) pour la démocratie, les libertés et les droits humains » en Algérie.
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Le CCDH de Béjaïa mis sous scellés
Dans sa requête, le ministère de l’Intérieur aurait évoqué un problème de conformité avec la loi, selon la LADDH qui répond en rappelant que « la conformité avec la loi sur les associations a toujours fait objet de blocage et d’instrumentalisation de la part des pouvoir publics » et que « les véritables membres de la LADDH se sont inscrits dans une dynamique collective de refondation de l’organisation et sa stabilisation ».
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Pour la LADDH, « l’acharnement continu qui la cible (…) prend avec cette dernière décision, une proportion d’une extrême gravité ». L’organisation annonce qu’elle « fera valoir ses droits en usant de tous les moyens légaux et légitimes disponibles ».
Dans un post sur les réseaux sociaux ce lundi, la LADDH dénonce une « escalade », faisant état de la mise sous scellés du siège du CDDH de Béjaïa qui lui est affilié.