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La marche nationale des enseignants du primaire empêchée à Alger

La marche nationale des enseignants du primaire empêchée à Alger

La marche nationale des enseignants du primaire, prévue ce lundi 2 mars, a été empêchée par les services de sécurité qui se sont déployés en nombre au lieu du ralliement des marcheurs, devant l’annexe du ministère de l’Éducation nationale à Ruisseau (Alger).

Bachir Kiouas, coordinateur des enseignants du primaire d’Alger Ouest, fait état de plusieurs arrestations parmi les enseignants. Plusieurs enseignants ont été arrêtés par la police, selon notre interlocuteur. Vers 14h30, certains d’entre-eux n’avaient toujours pas été relâchés, selon Bachir Kiouas.

« Le point de départ de la marche était prévu à Ruisseau. L’endroit a été quadrillé par un important dispositif policier. Il y a eu des arrestations en masse d’enseignants avant et après l’heure du rendez-vous. Ils ont été dispersés dans différents commissariats de la capitale », raconte l’enseignant. « Il y a eu des violences verbales et même physiques contre les enseignants », souligne M. Kiouas.

Après quelques moments de tensions, les enseignants ont été invités par les services de l’ordre à changer d’endroit en raison de la tenue du procès des ex-hauts responsables à la Cour d’Alger, les enseignants ont opté pour la place du 1er Mai. Là encore, le rassemblement qui se voulait « symbolique », selon M. Kiouas, n’a pas pu avoir lieu.

« Cela montre clairement la politique du nouveau gouvernement qui glorifie un certain renouveau comme le respect des libertés, mais apparemment nous sommes toujours dans les mêmes pratiques de l’ancien régime », dénonce Bachir Kiouas. Ce dernier annonce que les enseignants du primaire comptent observer une grève pour demain mardi 3 mars « comme une dénonciation de ce qui s’est passé aujourd’hui ».

Les enseignants du primaire ont entamé depuis le mois d’octobre dernier une série de protestations autour de revendications pédagogiques et socioprofessionnelles, relatives à la réforme des programmes pédagogiques et les répartitions annuelles (volume horaire, poids du cartable, manuels à revoir…), l’amélioration du pouvoir d’achat de l’enseignant, et leur dispense des tâches non pédagogiques (gardiennage, accompagnement des enfants à la cantine…).

Les enseignants du primaire demandent aussi l’application de l’article 266/14, relatif à la revalorisation de l’échelle de la fonction publique de la catégorie « 11 » à la catégorie « 12 » à l’instar des autres secteurs de la fonction publique.

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