D’un point de vue financier, la vie des sportifs algériens de haut niveau n’est pas toujours facile. Le champion de boxe Kheireddine Bouzerba, qui a remporté une médaille d’or au dernier championnat national de boxe, peut en attester.
Une publication le concernant partagée sur le compte Facebook « Information de M’Sila 28 » a fait le tour des réseaux sociaux en Algérie. Il s’agit d’une photo de lui sur son lieu de travail : un chantier de construction.
La photo est accompagnée de la légende suivante : « Il a été appelé pour les entraînements avec l’équipe nationale. Il travaille dans l’un des ateliers de construction de la capitale. C’est le seul moyen pour lui de couvrir ses frais de transport entre M’Sila et Alger et de se procurer quelques articles de sport. Kheireddine est un jeune homme qui a prouvé sa valeur sur le terrain et a honoré le pays mais il n’a reçu aucun intérêt des acteurs du secteur. Il n’a même pas reçu un appel d’encouragement après avoir décroché sa médaille d’or… Voilà comment sont traités nos héros. »
Devenu maçon pour pouvoir subvenir à ses besoins, le champion de boxe, comme d’autres athlètes de haut niveau, doit conjuguer performance et précarité.
Un champion « abandonné à son sort »
Une situation qui a ému les internautes qui déplorent que Kheireddine Bouzerba soit « abandonné à son sort ».
« C’est triste. Il est complètement abandonné. A part les joueurs de foot, tous nos sportifs sont livrés à eux-mêmes », a regretté un internaute.
Un autre lui répond : « Mais cela n’est pas nouveau. Cela fait des années que les athlètes demandent des aides financières. On leur avait promis que des fonds allaient être mis en place, mais il n’en est rien. »
« Où sont les instances sportives ? Un sportif ne doit pas jongler entre sa vie d’athlète et les petits boulots. Ce n’est pas normal. C’est usant sur le plan physique et psychologique », peut-on lire aussi en commentaire sous la publication.
Un passionné de sport a par ailleurs tenu à soulever un autre point. « Dire que les sportifs algériens sont mal accompagnés est une réalité. Certes, ils n’ont pas forcément d’aide. Mais partout dans le monde, les revenus des sportifs reposent sur les contrats d’image et le sponsoring. En Algérie, malheureusement, ce volet n’a pas encore été développé », a-t-il regretté.
