Économie

L’Agence française de développement fête ses 50 ans de présence en Algérie

L’Agence française de développement (AFD) a fêté, jeudi soir à la Safex (Alger), ses 50 ans de présence en Algérie, en présence d’un grand nombre d’invités.

Un événement d’une grande importance pour l’agence d’Alger qui est la plus ancienne représentante de l’AFD dans le pourtour méditerranéen et au Maghreb. Le lien qu’elle partage avec l’Algérie est des plus forts, au point où elle avait décidé, durant la décennie, noire d’y maintenir ses activités, au péril de la vie de ses fonctionnaires.

Grégor Trumel, conseiller de coopération et d’action culturelle et directeur de l’Institut français d’Algérie, a relevé cette « marque de fabrique » de l’AFD qui est celle de « maintenir une présence dans des contextes difficiles ». « Un demi-siècle de présence, c’est toute une histoire de partenariats riches qui ont scellés des amitiés fortes. Ce demi-siècle est aussi une raison de grande fierté dans la relation entre l’Algérie et la France », a-t-il soutenu.

« Célébrer ce lien, c’est d’abord regarder ce qui a pu être accompli ensemble durant ce temps, mais aussi regarder vers l’avenir », a souligné pour sa part Mme Marie-Hélène Loison, directrice exécutive adjointe des opérations au siège de l’AFD. Et d’ajouter : « Ces 50 ans sont donc à la fois la commémoration d’un chemin commun parcouru mais, aussi, à travers la nouvelle stratégie qui guide l’AFD, une invitation à dessiner ensemble de nouvelles perspectives au service du développement durable de votre pays et de la région à laquelle il appartient ».

La stratégie 2018-2022 de l’AFD déclinée

Après quoi, Mme Loison a abordé la stratégie que s’est donné son organisme pour les quatre prochaines années . « Les instances de l’AFD viennent d’adopter un plan d’orientation stratégique pour la période 2018-2022. Ce plan traduit en premier lieu la volonté forte des autorités françaises de relancer la politique d’aide au développement de la France en accroissant significativement l’effort financier consacré à cette politique dont l’AFD sera un des principaux véhicules », a-t-elle dit.

Les deux axes sur lesquels repose ce plan sont : agir au service de trajectoires de développement compatibles avec les engagements pris en matière de lutte contre le changement climatique et orienter l’action de l’AFD en faveur du lien social. La nouvelle stratégie de l’AFD met aussi l’accent, précise Mme Loison, sur « les dynamiques régionales, la réponse aux situations de crises qui accentuent les problématiques de développement » et se veut « de plus en plus partenariale et fondée sur palette d’outils qui nous permettent de travailler avec toutes les catégories d’acteurs des institutions étatiques , (…) ».

200 millions d’investissements depuis 2000

Intervenant en dernier, le directeur de l’AFD d’Alger, Hervé Bougault, s’est attardé sur la gamme d’outils de financement (prêts à long terme, interventions en fonds propres, des subventions, etc) de son organisme lui permettant de proposer des solutions adaptées au contexte algérien.

« L’offre de financement est ainsi très large et permet de s’adapter aux décisions des autorités algériennes », a-t-il indiqué. De 2000 à ce jour, l’AFD a mobilisé au profit des autorités publiques et des secteurs marchands près de 200 millions d’euros de ressources financières.

Qu’en est-il des perspectives de l’action de l’AFD en Algérie ? « L’action de l’AFD en Algérie s’inscrit et s’inscrira dans les objectifs du gouvernement algérien et en conformité avec les ambitions que l’AFD s’est fixées sur la période 2018-2022 », a-t-il souligné. Ces ambitions sont : 100% accords de Paix, 100% lien social, 3D (défense, diplomatie, développement, soutien au secteur privé responsable et le réflexe partenarial.

Et à M.Bougault d’énumérer les secteurs dans lesquels l’AFD va intervenir, à savoir : transition énergétique, transition territoriale (mobilité, villes durables et décarbonations des villes), diversification économique, transition numérique, etc. Mais l’AFD compte inscrire à son agenda un autre volet de son activité à savoir la production de connaissance et l’éducation et la sensibilisation aux grands enjeux du développement durable.

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