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L’Algérie a-t-elle contracté un prêt de 3 milliards de dollars ?

L’Algérie a-t-elle contracté un prêt de 3 milliards de dollars ?

Via: Radio Algérien
Ministère des finances

L’Algérie a-t-elle repris le chemin de l’endettement extérieur ? Des informations ont circulé ces derniers jours sur un prêt de trois milliards de dollars contracté par le gouvernement algérien auprès de la Banque islamique de développement (BID). Une annonce qui signifie la rupture de la doctrine algérienne sur le non recours à l’endettement extérieur.

Jeudi, le président de la BID, Muhammad Sulaiman Al-Jasser a apporté une précision de taille sur cette annonce. Il a expliqué qu’il s’agit d’une mise à disposition de financements que l’Algérie peut prendre ou non, et « non d’un prêt ».  

Mardi, en marge des assemblées générales de cette institution qui ont eu lieu à Alger (19-22 mai), l’Algérie et la BID ont signé un nouveau cadre de coopération en vertu duquel se groupe bancaire s’engage à « fournir des services financiers et d’assurance d’une valeur de 3 milliards de dollars, en fonction des besoins du pays pour la période à venir », a expliqué Muhammad Sulaiman Al-Jasser lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre algérien des Finances Abdelkrim Bouzerd, dont les propos ont été rapportés par l’agence officielle.

 

Prêt de 3 milliards de dollars à l’Algérie : les précisions de la Banque islamique de développement

 

Le président de la Banque islamique de développement a ensuite démenti avoir annoncé un prêt de 3 milliards de dollars à l’Algérie.

 « Je n’ai pas parlé ni de prêts ni même de financements, a-t-il dit. J’ai seulement indiqué qu’il existe un cadre de coopération entre l’Algérie et la BID, avec un plafond de 3 milliards de dollars sur 3 ans, au cas où l’Algérie déciderait de bénéficier de ces montants. » Il a ajouté que si l’Algérie ne souhaite pas en bénéficier, ces fonds resteront dans la banque ».

Al-Jasser a enchaîné en expliquant que c’est la démarche de sa banque avec la « majorité des pays membres pour encadrer les modalités de coopération future et d’y inclure des options possibles, qui dépendent néanmoins des besoins du pays et de ses décisions ». « C’est tout ce qui a été dit. Le reste n’est que interprétations erronées », a-t-il ajouté

 

Endettement extérieur : l’Algérie maintient sa position

 

De son côté, le ministre des Finances Abdelkrim Bouzerd a remercié le président de la BID pour avoir levé le « malentendu » sur un prétendu prêt de trois milliards de dollars à l’Algérie qui a décidé de ne pas recourir à l’endettement extérieur.

Le 8 mai 2024, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a qualifié le recours à l’endettement extérieur de « trahison », réitérant ainsi la décision de l’Algérie de ne pas solliciter des financements étrangers pour son économie.

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