L’Algérie a annoncé lundi 7 novembre avoir officiellement déposé une demande d’adhésion aux Brics, une organisation régionale composée du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud.
L’annonce a été faite par Leila Zerrouki chargée des grands partenariats internationaux au niveau du ministère des Affaires étrangères. Cette dernière participait ce lundi au forum de la chaîne Une de la Radio algérienne.
« Nous avons déposé notre demande qui est appuyée par la Chine et la Russie », a ainsi déclaré la diplomate.
L’adhésion de l’Algérie aux Brics a été évoquée l’été dernier après que cette organisation ait ouvert la porte à d’autres pays. L’Algérie est citée avec insistance avec l’Arabie saoudite pour intégrer cette alliance. L’Égypte pourrait aussi faire partie du groupe, selon Leila Zerrouki.
« Lors de la dernière réunion des Brics, dans laquelle le président de la République Abdelmadjid Tebboune a été convié avec d’autres chefs d’États, une décision a été prise pour ouvrir les portes de l’adhésion à de nouveaux pays », explique l’intervenante.
Un contexte favorable
L’Algérie peut donc compter sur le soutien de ses partenaires traditionnels, la Chine et la Russie, favorables à son adhésion aux Brics, dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et la volonté des deux grandes puissances de créer un contre-poids à l’hégémonie occidentale.
Les fortes relations avec l’Afrique du Sud, son principal allié dans le continent africain, devraient consolider la position algérienne dans ses efforts d’intégrer les Brics.
Le retour de Lula, homme de gauche, au pouvoir au Brésil est aussi une bonne nouvelle pour la candidature algérienne.
L’Algérie s’active pour convaincre le reste de la composante du Brics hormis la Chine et la Russie déjà acquises à sa cause. « Il y a des discussions qui sont menées pour parler des conditions », a indiqué Leila Zerrouki.
Pour cette dernière, l’adhésion de l’Algérie aux Brics lui permettra de bénéficier de l’expérience et des technologies des pays qui forment ce groupe et avec lesquels elle entretient des échanges importants. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Algérie et la Russie représente son grand fournisseur d’équipements militaires.
« Nous voudrions y être, car c’est une alliance forte », a ajouté la diplomate algérienne dans ses déclarations en marge du forum.
Lors de la réunion gouvernement – walis qui s’est tenue en septembre dernier, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a estimé que même si l’économie nationale se redresse, « l’Algérie n’a pas encore atteint sa finalité, à savoir le développement de notre produit intérieur de manière à pouvoir adhérer aux Brics ». « Nous nous préparons dans ce sens », a-t-il dit.