Économie

L’Algérie durcit à nouveau les conditions d’importation

L’étau continue de se resserrer sur les importateurs algériens de produits destinés à la revente en l’état. Afin de réduire la facture en devises des surestaries, les importateurs sont désormais obligés de restituer les conteneurs, avant l’expiration de la période de la franchise.

L’annonce a été faite ce lundi 30 août dans un communiqué des ministères du Commerce et des Transports. L’objectif de la mesure est de permettre au Trésor public une économie substantielle de devises étrangères, selon le communiqué.

L’Algérie paie annuellement d’importantes surestaries en devises aux armateurs étrangers à cause du temps d’attente des bateaux au large pour le déchargement de leurs marchandises ainsi que sur les conteneurs qui ne sont pas restitués dans les délais pour différentes raisons.

En novembre 2020, Lazhra Hani, alors ministre des Transports, a dit que le transport des marchandises vers l’Algérie était le plus coûteux en Méditerranée, avec 9,7 milliards de DA induits par les surestaries. En tout, l’Algérie paie chaque année une facture de cinq milliards de dollars aux armateurs étrangers pour le transport des produits importés. Lazhar Hani avait accordé un délai de 30 jours aux importateurs pour restituer leurs conteneurs.

« Le ministère du Commerce et de la promotion des exportations et le ministère des Transports invitent les opérateurs économiques activant dans le domaine de l’importation des biens et marchandises destinés à la revente en l’état à l’obligation de la restitution des conteneurs aux armateurs et/ou transporteurs maritimes, avant l’expiration de la période de la franchise », ont indiqué les deux ministères dans le communiqué.

Cette restitution dans les délais impartis, « permettra au Trésor public une économie substantielle de devises étrangères », selon la même source. Les conteneurs faisant l’objet d’un contrôle aux frontières ou qui présentent un litige ne sont pas concernés par cette mesure.

Selon le communiqué, les importateurs qui ne respectent pas cette obligation s’exposent à des sanctions : retrait du certificat de respect et l’inscription au fichier national d’auteurs d’infractions frauduleuses.

Les consignataires de navires et de marchandises agréés par le ministère des Transports sont tenus au respect des règles et mesures prévues en la matière, notamment celles relatives aux des dispositions des articles 26 et 27 du décret exécutif n 20-348 du 23 novembre 2020 fixant les conditions d’exercice des activités auxiliaires au transport maritime, a ajouté la même source.

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