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L’Algérie face à la flambée de la criminalité

L’Algérie face à la flambée de la criminalité

Assassinats, incendies criminels, trafic de drogue : l’Algérie fait face à une hausse inquiétante de la criminalité ces dernières années.

Au tout début de ce mois, une scène hallucinante s’est produite dans le port Gouraya à Tipasa. Un chalutier de retour d’une sortie de pêche, a été pris d’assaut par un groupe d’individus armés d’armes blanches. Leur objectif : voler la marchandise par la violence.

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Une bagarre générale a éclaté entre les pêcheurs et les assaillants âgés entre 18 et 30 ans. Ces derniers ont fini par être appréhendés par les services de sécurité qui les ont présentés devant la justice.

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Lundi 12 septembre, le tribunal de Cherchell (Tipaza) a prononcé son verdict dans cette affaire. Ainsi, neuf accusés ont été condamnés à 7 ans de prison ferme, tandis que deux autres ont écopé chacun d’une peine de 5 ans de prison ferme.

Cette affaire s’ajoute à d’autres relatives à la criminalité en tous genres qui rythment le quotidien des Algériens ces derniers mois. L’épisode du jeune Youcef qui a été mortellement poignardé, en août dernier, près de son commerce lors d’une bagarre générale à Soumâa, dans la wilaya de Blida, marque encore les esprits.

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Au début de ce mois, un jeune âgé de 22 ans a été mortellement poignardé par un adolescent de 17 ans à la Cité El Djorf de Bab Ezzouar (Alger). Le présumé assassin a été appréhendé à Oran alors qu’il s’apprêtait à fuir clandestinement vers l’Espagne.

Les crimes de sang ne sont pas les seules manifestations de cette nouvelle percée de violence.

A l’été 2021, la Kabylie avait été endeuillée par des incendies inédits causant des centaines de morts, et un nombre incalculable de destructions de la faune et de la flore.

« Incendies criminels »

« Seules des mains criminelles peuvent être à l’origine du déclenchement simultané d’une cinquantaine d’incendies à travers plusieurs localités de la wilaya », avait déclaré l’ancien ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud.

Les « départs de feu (Tizi-Ouzou) sont tous à proximité des routes et des pistes, alors que depuis 2003 nous n’enregistrons que quelques feux sur ces endroits, soit 1/10, causés généralement par un mégot de cigarette ou bien suite à un barbecue. Et là c’est également un signe très important que ces départs de feu sont d’origine criminelle », avait appuyé le directeur général de l’Agence spatiale algérienne (ASAL), Azzedine Oussedik.

« Les enquêtes de la police judiciaire sur les feux de forêts se sont soldées par l’arrestation et le placement en détention provisoire de trente suspects, dont sept membres du mouvement terroriste « MAK » », avait rapporté l’agence APS.

Cette année aussi, des incendies gigantesques (plus de 10000 durant le mois d’août dernier) ont ravagé plusieurs régions du pays, notamment dans les wilayas d’El Tarf, Souk Ahras, Sétif et Guelma. Les incendies ont fait 43 morts à El Tarf, Souk Ahras et Sétif, les trois wilayas les plus durement touchées par la catastrophe.

La Gendarmerie nationale a annoncé l’arrestation de 13 suspects. À Souk Ahras, un présumé pyromane, soupçonné d’avoir mis le feu dans une forêt à proximité de la cité des 400 logements, a été arrêté.

Il a été placé sous mandat de dépôt pour les chefs d’accusation de « crime d’incendies délibérés dans les forêts, incendie volontaire entraînant la mort de personnes et causant des blessures et des handicaps permanents ».

A Guelma, un présumé pyromane a été arrêté. Le mis en cause de 24 ans a été aperçu en train d’allumer du feu sur le bord de la route nationale 16 reliant Annaba à Souk Ahras et passant par la wilaya de Guelma.

Lundi, le parquet du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a requis les parquets de la République concernés par les enquêtes sur les incendies ayant endeuillé l’Algérie cet été, de se dessaisir de ces enquêtes qui relèvent de la compétence de sa section de lutte contre les crimes terroristes et subversifs.

Les rapports établis par la police judiciaire sur les feux de forêts de cet été font ressortir que les forêts « ont été incendiées délibérément », selon la même source.

Trafic de drogue et de psychotropes

Aux assassinats, incendies criminels s’ajoutent le fléau du trafic de drogue et de psychotropes qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Le MDN, la DGSN et la Gendarmerie nationale annoncent régulièrement des saisies importantes de kif traité et psychotropes partout dans le pays.

Durant la semaine du 7 au 13 septembre, 50 narcotrafiquants ont été arrêtés alors que les services de sécurité ont déjoué des tentatives d’introduction de grandes quantités de drogues provenant des frontières avec le Maroc, s’élevant à 18 quintaux et sept kilogrammes de kif traité. Durant la même période, 5,100 kilogrammes de cocaïne et 296475 comprimés psychotropes ont également été saisis, selon le bilan hebdomadaire des opérations menées par l’ANP et les autres services de sécurité dans le cadre de la lutte contre la criminalité, publié ce mercredi par le MDN.

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