Économie

L’Algérie lance la production d’un médicament permettant d’économiser des devises

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, s’est félicité ce lundi du lancement de la production d’un nouveau médicament en Algérie, l’enoxaparine, ce qui permettra d’économiser 60 millions d’euros à l’importation.

« Nous sommes très heureux aujourd’hui d’être présents au lancement de la production de l’enoxaparine. Cet enoxaparine fait partie d’une classe de médicaments, ce sont des seringues pré-remplies entièrement fabriquées en full process en Algérie par un laboratoire algérien », s’est félicité M. Benbahmed dans une déclaration à TSA.

« Cet enoxaparine fait partie d’une classe de médicaments qui représentait près de soixante millions d’euros à l’import en Algérie. Sa production nous laisse non seulement envisager une réduction de la facture d’importation et l’augmentation de la production locale, mais c’est aussi un produit qui permet à l’Algérie d’assurer un peu plus sa souveraineté sanitaire », a estimé le ministre.

L’enoxaparine est rentré dans le protocole thérapeutique de la prise en charge des malades du Covid-19, a fait savoir Lotfi Benbahmed. « C’est un anticoagulant, et on sait que l’une des conséquences du Covid-19 est de créer des problèmes au niveau de circulation sanguine pulmonaire », a indiqué le ministre.

« Donc nous sommes très heureux qu’il soit non seulement produit chez nous mais sera désormais disponible de manière continue, puisque ce produit connaissait des pénuries récurrentes sur notre marché. Pas simplement à cause des problèmes d’importation mais aussi à cause de sa disponibilité au niveau international qui n’était parfois pas évidente », a-t-il souligné en outre.

« Notre ministère continuera à assister l’ensemble des unités de production qui vont vers la maîtrise des nouvelles technologies. Nous savons aussi que Saïdal est en train de préparer tout un plan de charge pour aller vers la maitrise de produits d’oncologie, ce qui nous annonce des perspectives non seulement intéressantes dans le développement de la production nationale mais aussi pour l’exportation », a avancé par ailleurs M. Benbahmed.

Durant les onze premiers mois de 2019, les importations des médicaments pour la vente en détail avaient enregistré une baisse de 6 %, en s’établissant à 1,042 md usd, contre 1,108  md usd durant la même période de comparaison.

Confrontée à la fonte de ses réserves de change et du recul de ses recettes en devises, conséquence de la baisse des prix du pétrole, l’Algérie cherche à tout prix à réduire la facture des importations, en substituant notamment les produits importés par des articles fabriqués localement.

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