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« L’Algérie produira, d’ici 2021, 400.000 à 500.000 véhicules »

« L’Algérie produira, d’ici 2021, 400.000 à 500.000 véhicules »

La décision du gouvernement de suspendre l’importation de près de 900 produits n’affectera pas le secteur de l’industrie. « Les produits limités ou suspendus à l’importation ne sont pas indispensables pour l’industrie », a affirmé Youcef Yousfi, ministre de l’Industrie et des Mines mercredi soir lors de son passage sur Canal Algérie. Le ministre rappelle que la chute brutale des prix des hydrocarbures a impacté sérieusement les économies des pays exportateurs dont celle de l’Algérie. L’enjeu est, selon lui, de « réduire autant que se peut nos importations » et « préserver les réserves de changes ».

Développer la sous-traitance

Autre annonce effectuée par le ministre : un forum de la sous- traitance sera organisé début février prochain.  Le but de cette rencontre qui va réunir « tous les partenaires sera de lancer réellement l’industrie automobile en Algérie », a expliqué M. Yousfi. « Chaque voiture comprend 40 à 50 composants. Il faut qu’on les fabrique ici », a-t-il souligné, tout en rappelant que le nouveau cahier des charges impose aux constructeurs un certain niveau d’intégration et prévoit des sanctions lourdes en cas du non-respect de la législation.

Toujours dans le secteur automobile, Yousfi annonce que l’Algérie produira, d’ici 2021, « 400.000 à 500.000 véhicules ». Une production qui couvrira la demande locale. Actuellement, l’Algérie produit 110.000 véhicules, selon le ministre.

Le textile et le ciment

Le ministre de l’Industrie a remis en cause les conclusions de l’ONS (l’Office national des statistiques) concernant les performances du secteur de l’industrie (6% part BIP).  Selon M. Yousfi, ces statistiques ne prennent pas en considération les performances du secteur privé « qui sont ignorées ». Un travail de collecte d’information est engagé pour corriger les données.

Le ministre a rappelé les performances du secteur du ciment et du textile. « Nous avons un très grand complexe industriel à Relizane qui emploiera au démarrage, au premier trimestre 2018, plus de 10.000 personnes, pour atteindre les 25.000 emplois à la fin de l’année 2018 et nous prévoyons d’exporter jusqu’à 2 milliards de dollars d’ici un ou deux ans », a-t-il affirmé.

Le ministre a également rappelé le lancement de l’opération d’exportation de ciment. Selon lui, d’autres branches telles que l’automobile et l’électroménager peuvent renflouer les caisses de l’État en devises. Mais, pour M. Yousfi, il faudrait attendre 20 ans pour  atteindre le niveau souhaité en ce qui concerne la diversification de nos recettes  hors hydrocarbures.

La règle 49/51

Selon Youcef Yousfi, cette règle imposée aux investisseurs étrangers ne constitue  pas un frein pour l’économie nationale. « Nous avons des investissements considérables ces dernières années. Il n’est pas juste aussi de ramener toute la législation algérienne a la règle 51/49 », a souligné le ministre.

Selon lui, « énormément d’avantages » ont été accordés aux investisseurs étrangers. Pour Yousfi « la stabilité du cadre juridique, la stabilité politique, les questions liées à la sécurité, au coût de l’énergie, la main d’œuvre » sont autant d’éléments importants pris en considération par l’investisseur.  Pour étayer ses propos, Yousfi a avancé des chiffres : « En 2010 nous avions 7 projets de partenariat, en 2016 nous avons atteint 170 projets ».

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