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L’Algérie va arrêter les importations des semences maraichères

L’Algérie va arrêter les importations des semences maraichères

L’Algérie s’est dotée enfin d’une banque nationale de semences. Le Centre national de contrôle et certification des semences et plants (CNCC) a été inauguré ce jeudi 11 août par le premier ministre à Alger.

Dans la foulée, Aïmene Benabderrahmane a annoncé l’arrêt des importations des semences maraîchères à partir de 2023, selon le compte rendu de l’agence officielle APS.

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Le Premier ministre a justifié cette mesure par la « nécessité de mettre un terme à la consumation des énergies algériennes, d’autant que les instituts et universités forment un nombre important d’étudiants dans diverses spécialités agricoles. »

Il a demandé de valoriser les compétences algériennes et les efforts de l’Etat en matière de formation agricole en limitant notamment les importations.

Aïmene Benabderrahmane a assuré que la décision de l’Algérie d’arrêter les importations des semences maraîchères n’était pas liée à des considérations financières. Il a indiqué que l’agriculture algérienne importe chaque année pour plus de 11 milliards de dollars, soit le tiers de la facture d’importation de l’Algérie en 2021.

Stratégie agricole

Le recours « exclusif » à la production locale des semences agricoles constitue un « défi majeur », a indiqué M. Benabderrahmane.

Longtemps attendue, la banque nationale de semences a fini par voir le jour, au grand bonheur des agriculteurs qui cherchent à valoriser et à sauvegarder les semences locales, objets de convoitises de la part des étrangers.

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Cette Banque est constituée de 5 chambres réservées aux semences végétales et aux gènes animaux.

L’Algérie, qui importe l’essentiel de ses besoins en céréales et en lait, aspire à couvrir 80% de ses besoins agricoles en 2023, a dit le premier ministre, en expliquant que la stratégie agricole nationale a pour objectif de produire davantage de céréales, de légumineuses et de lait pour « réaliser la sécurité alimentaire du pays ».

Pour lui, « rien n’empêche » l’Algérie qui était « historiquement la réserve céréalière » de l’Europe, d’ « augmenter sa production à des niveaux permettant de réaliser la sécurité alimentaire ».

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