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Lamamra parle des relations avec la France

Lamamra parle des relations avec la France

Dans une conjoncture marquée par une crise sans précédent avec la France, de fortes tensions avec le Maroc et des supputations sur le nouveau rôle que compterait la Russie de jouer au Sahel, le ministre des Affaires étrangères algérien parle des relations avec ces trois pays.

Dans des déclarations faites au média russe RT Arabic, Ramtane Lamamra a d’emblée précisé que la diplomatie algérienne ne fait pas dans « la diplomatie du haut-parleur » et qu’elle préfère exprimer ses positions « dans le calme et par le biais des canaux diplomatiques ». 

Le chef de la diplomatie algérienne est revenu sur les relations avec le Maroc, rompues en août dernier suite à une série d’ « actes hostiles » du royaume, rappelant que « Rabat est allé loin, très loin dans ses attaques et ses manigances contre l’Algérie ».

Le ministre algérien a réitéré à l’égard du voisin de l’ouest le reproche d’avoir « utilisé un certain nombre d’individus et d’entités qui ont été à juste titre classées en Algérie comme terroristes », d’opter « pour ce qu’on appelle les guerres de quatrième génération pour attenter à la stabilité de l’Algérie de l’intérieur » et de recourir à l’aide d’Israël.

Evoquant les relations avec la France, Ramtane Lamamra a réitéré le refus de l’Algérie de toute ingérence dans ses affaires intérieures, à fortiori si elles émanent de « l’ancien colonisateur ».

«Violence verbale »

Interrogé sur l’ambassadeur d’Algérie à Paris, rappelé samedi 2 octobre suite aux propos du président Emmanuel Macron sur le système algérien et la colonisation, Ramtane Lamamra a indiqué que Mohamed Antar Daoud se trouve toujours à Alger « pour consultations », ajoutant, à propos de la fermeture de l’espace aérien algérien aux avions militaires français, qu’il s’agit d’une « décision souveraine », prise en réaction à « une violence verbale ».

« Nous considérons les récentes déclarations de la France sur le Mali comme une ingérence dans ses affaires intérieures et nous avons exprimé notre solidarité », a-t-il indiqué, ajoutant que ce qui touche à la sécurité et la stabilité du Mali touche également l’Algérie.  

En brouille avec la France et en rupture avec le Maroc, l’Algérie entretient toutefois de bonnes relations avec la Russie. Ramtane Lamamra a rappelé que les deux pays ont des relations « historiques » et sont liés par un accord stratégique.

Les relations entre les deux pays sont marquées par « la concertation » concernant les affaires africaines et les questions liées aux intérêts de la Russie, a assuré le chef de la diplomatie algérienne, selon le compte rendu du média russe.

Ramtane Lamamra a ajouté que la situation actuelle démontre l’importance de la concertation et que l’accélération des événements sur la scène internationale impose à l’Algérie de se mettre d’accord sur des positions communes avec la Russie.

Dans ce sens, le chef de la diplomatie algérienne a évoqué la situation en Libye, un dossier qui concerne les deux pays, insistant sur le désarmement des « milices » et le départ de toutes les forces étrangères.

« Nous pouvons dire que les possibilités d’organiser des élections en Libye sont grandes. Il ne reste que des aspects organisationnels à parachever. La conscience et la maturité se sont répandues dans tout le pays », s’est félicité le ministre algérien.

Ramtane Lamamra a également parlé, moins longuement, des Etats-Unis, indiquant qu’il y a une forte volonté américaine d’avoir des conseils de l’Algérie concernant les affaires africaines.  

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