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L’armée veut des élections présidentielles avant la fin de l’année

L’armée veut des élections présidentielles avant la fin de l’année

Le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense nationale, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, a suggéré ce lundi qu’il est « opportun » de convoquer le corps électoral le 15 septembre prochain, pour des élections avant la fin de l’année. Le corps électoral est, en effet, convoqué 90 jours avant le jour du scrutin. Dans le cas d’une convocation le 15 septembre, l’élection présidentielle aurait lieu autour du 15 décembre.

« J’avais abordé lors de ma précédente intervention la priorité d’entamer sérieusement la préparation des élections présidentielles dans les quelques semaines à venir, et je confirme aujourd’hui, et partant de nos missions et prérogatives, ainsi que de notre respect de la Constitution et des lois de la République, que nous considérons qu’il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant, et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi ; des délais raisonnables et acceptables qui répondent à une revendication populaire insistante », a indiqué le chef d’état-major lors d’une allocution prononcée au siège du Secteur Opérationnel Nord Est In-Amenas de l’Armée nationale populaire, en marge de sa visite de travail et d’inspection en 4e Région militaire, citée par un communiqué du ministère de la Défense.

Pour concrétiser cette feuille de route, le vice-ministre de la Défense a appelé à installer « rapidement une instance nationale indépendante pour la préparation, l’organisation et la surveillance des élections, qui supervisera toutes les étapes du processus électoral ».

Dans ce cadre, le chef d’état-major a appelé les parties concernées à réviser « quelques textes de la loi électorale pour s’adapter aux exigences de la situation actuelle, et non pas une révision totale et profonde qui toucherait tous les textes, tel que revendiqué par certains, ce qui prendrait beaucoup de temps ».

Dans le même contexte, le général de corps d’armée Gaïd Salah a salué une nouvelle fois « les efforts fournis par l’instance nationale de la médiation et du dialogue », assurant valoriser « les résultats encourageants qu’elle a obtenus en si peu de temps, sur la voie du dialogue sérieux, constructif et objectif ».

L’armée ne suivra pas l’exemple du Soudan

Le chef d’état-major s’est par ailleurs montré une nouvelle fois critique envers l’appel de partis politiques à un dialogue voire des négociations directes avec l’armée, à l’image des récents événements qui se sont déroulés au Soudan.

« L’une des idées que la bande s’est attelée à répandre, et qui sont reprises par des pseudo-analystes que ce soit intentionnellement ou par naïveté, la question de l’appel lancé par certains partis politiques pour dialoguer, voire négocier directement avec l’institution militaire, en s’inspirant des expériences de certains pays de la région dans la gestion des crises », a-t-il indiqué.

« Ils ont omis sciemment que l’Algérie avec son illustre histoire, son vaillant peuple et ses positions leaders et immuables est l’exemple à suivre et non pas le contraire », a affirmé Gaïd Salah. « C’est une autre tentative vaine qui vise à enliser l’Armée dans le bourbier de la politique », a estimé le chef d’état-major.

« L’acharnement sur l’Institution militaire fait partie d’un plan abject, dont l’objectif est de bloquer et neutraliser le rôle de l’armée, qui a donné un exemple à tous, en termes de dévouement, de loyauté et de protection de la patrie, et a prouvé sa capacité à consacrer le lien solide entre le peuple et son Armée », a estimé le chef d’état-major.

Le commandement de l’ANP dont il est à la tête « est le premier à répondre aux revendications populaires avant toute autre partie, ce qui a menacé les intérêts de la bande et de ses acolytes et mis en échec leurs plans visant à redéfinir le paysage national général selon leurs bons vouloirs et ceux de leurs maîtres », a-t-il ajouté.

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