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Lavrov : « Le peuple algérien n’est pas du genre à se laisser dicter ses positions »

Lavrov : « Le peuple algérien n’est pas du genre à se laisser dicter ses positions »

Sergueï Lavrov a exprimé la position de la Russie vis-à-vis de deux questions qui concernent directement l’Algérie : sa demande d’adhésion au groupe des BRICS et l’appel de parlementaires américains à la sanctionner pour ses relations avec la Russie.

Dans un entretien à la chaîne de télévision russe RT, le ministre russe des Affaires étrangères a exprimé des positions tranchées sur l’une et l’autre question.

Fin septembre dernier, 27 parlementaires américains ont appelé le secrétaire d’État Antony Blinken à sanctionner l’Algérie en vertu d’une loi votée en 2017, dite loi pour lutter contre les adversaires des États-Unis par les sanctions (the countering America’s adversaries through sanctions act).

Il est reproché à l’Algérie ses achats d’armes auprès de la Russie et qui aideraient cette dernière dans son effort de guerre en Ukraine, selon les signataires de l’appel.

Auparavant, le sénateur républicain Marco Rubio avait lancé un appel similaire au chef de la diplomatie américaine.

« Nous avons un proverbe qui dit : ils ne se sont pas attaqués à la bonne personne. Le peuple algérien n’est pas du genre à se laisser dicter ses positions. Il ne faut pas attendre à ce que les Algériens exécutent, sur un simple claquement de mains, des orientations venant d’outre Atlantique et qui ne sont pas en conformité avec leurs intérêts nationaux », a tranché le ministre Russe.

BRICS : la Russie réaffirme son soutien à la candidature de l’Algérie

« L’Algérie, comme la majorité des pays, est un État qui se respecte et qui respecte son histoire et ses intérêts, sur lesquels est basée sa politique », a insisté Sergueï Lavrov.

Ces propos ont été tenus au lendemain d’un entretien téléphonique entre les présidents Abdelmadjid Tebboune et Vladimir Poutine, au cours duquel il a été convenu que le président algérien se rende à Moscou en visite d’État en mai prochain. Tebboune et Poutine ont aussi évoqué le renforcement des relations entre les deux pays, selon un communiqué de la présidence de la République.

Lavrov a en outre évoqué la demande de l’Algérie d’adhérer au groupe des BRICS. L’Algérie a déposé officiellement en novembre dernier sa demande d’adhésion au groupe de pays dit émergents composé de la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud.

Plusieurs autre pays ont exprimé le même souhait et déposé leur demande, mais l’Algérie, assure le chef de la diplomatie russe, « figure, par toutes ses qualités,  parmi les leaders des prétendants ».

Pour lui, il n’y a guère de doute que l’Algérie a toutes les qualités pour rejoindre les BRICS, ajoutant que les cinq pays membres se sont mis d’accord pour adopter une démarche commune vis-à-vis des candidats à l’adhésion.

Les rapports au sein du groupe répondront aux intérêts nationaux de chaque pays membre, a assuré Lavrov, prévoyant aussi que la coopération internationale future ne dépendra pas « des caprices d’un seul groupe de pays, comme c’est le cas des États-Unis, qui abusent grossièrement du rôle du dollar » et de leurs « autres monopoles ».

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