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Le blocage de TSA vu par la presse

Le blocage de TSA vu par la presse

Après les sites Maghrebemergent et Huffington Post, les quotidiens Liberté et El Watan, l’AFP a consacré ce jeudi une dépêche sur le blocage de TSA.

Le site privé d’information consacré à l’Algérie TSA (Tout sur l’Algérie) est inaccessible depuis le 5 octobre sur les réseaux publics internet et mobile algériens, a indiqué jeudi à l’AFP son directeur, dénonçant une « censure déguisée ».

« Depuis jeudi 5 octobre, le site de TSA est partiellement bloqué », a expliqué Hamid Guemache : il est inaccessible via le réseau ADSL de l’opérateur public Algérie Télécom – seul fournisseur d’accès internet en Algérie -, ou via le réseau mobile de sa filiale Mobilis, mais « continue d’être accessible sur les opérateurs (mobiles privés) Ooredoo et Djezzy ».

« C’est une censure déguisée », a-t-il ajouté.

Lancé en 2007 par les frères Hamid et Lounès Guemache, TSA, entreprise de presse de droit français, dont les serveurs sont basés en France, se revendique comme « le média le plus consulté d’Algérie, avec plus de 7 millions de visites mensuelles ». Le site, au ton souvent critique, est disponible en français ou en arabe.

Après avoir démenti tout blocage, Algérie Télécom a reconnu un possible « problème technique », a assuré M. Guemache, affirmant que les tentatives des techniciens de TSA pour contacter Algérie Télécom sont depuis restées vaines.

Algérie Télécom n’a pu être joint dans l’immédiat par l’AFP.

Dans un article publié jeudi sur son site, le directeur de la rédaction de TSA, Lounès Guemache estime qu’Algérie Télécom « refuse de coopérer » et dénonce « une atteinte flagrante à la liberté de la presse » et à « la liberté d’expression », mais aussi « à celle d’accès à internet » et « à la liberté d’entreprendre ».

Reporters sans Frontières (RSF) a estimé jeudi dans un communiqué que « le fait que TSA soit inaccessible sur les seuls opérateurs publics laisse à penser qu’il s’agit bien d’un blocage politique eu égard au ton critique du site envers les autorités ».

L’organisation de défense de la liberté de la presse « appelle les autorités compétentes à mettre tout en œuvre pour permettre un retour rapide à la normale et assurer le pluralisme de l’information ».

L’Algérie est 134e au classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF, qui a dénoncé en juin dernier « le harcèlement », « les menaces » et « pressions » à l’encontre des journalistes dans le pays.

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