Économie

Le Brent subit sa plus lourde chute depuis la guerre du Golfe, la situation est « maîtrisée » en Algérie

Au lendemain d’une dégringolade historique et d’une cotation pour la première fois en territoire négatif (-37,63 dollars), le baril de pétrole américain pour livraison en mai est repassé ce mardi 21 avril, dernier jour de cotation, en territoire positif pour terminer à 10,01 dollars le baril.

Le baril de WTI pour livraison en juin, qui deviendra la référence à partir de mercredi, a plongé de 43% pour finir à 11,57 dollars, du jamais-vu depuis la création de ce contrat en 1983, souligne l’agence AFP. Il est tombé jusqu’à 6,50 dollars en cours de séance.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s’est effondré de 24,4% pour clôturer à 19,33 dollars, sa plus importante chute depuis le début de la guerre du Golfe en 1991. En séance, il est même tombé à 17,50 dollars.

En cinq séances, le Brent perd près de 34% de sa valeur. Depuis le début de l’année, les pertes atteignent 70%.

« L’idée de prix négatifs pour le pétrole ouvre la porte à tout un monde de nouveaux risques sur le marché mondial », remarque Phil Flynn de Price Futures Group, cité par l’AFP. Selon lui, « une guerre du stockage a commencé ».

La situation reste « maîtrisée » par l’Algérie

Commentant la dégringolade des prix pétroliers, Mohand Oussaid Belaid, porte-parole officiel de la présidence de la République, a affirmé, ce mardi, que la situation demeure « maîtrisée » par l’Algérie.

« Les mesures nécessaires pour faire face à la chute des prix du pétrole ont été prises lors du Conseil des ministres tenu il y a deux mois environ sous la présidence du président de la République. Nous avons prévu cette crise et nous avons pris nos précautions », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue au siège de la présidence.

« Dieu merci, nous maîtrisons toujours la crise. Nous espérons Inchallah que le marché mondial (de pétrole) reprendra son souffle et que les prix remontent aux niveaux qui soulagent et les producteurs et les consommateurs », a-t-il soutenu.

Le porte-parole de la présidence a notamment cité, parmi les mesures engagées pour faire face à la crise pétrolière et financière, la réduction escomptée de 30% des importations et la baisse des montants alloués aux études et services fournis par des bureaux étrangers.

Le Conseil des ministres tenu le mois de mars sous la présidence du président Abdelmadjid Tebboune a décidé d’une série de mesures urgentes dont la réduction du montant de la facture d’importation de 41 à 31 milliards de dollars, et des dépenses du budget de fonctionnement de 30% sans pour autant toucher les charges et salaires.

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