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Le chef d’état-major de l’armée israélienne attendu au Maroc

Après le ministre de la Défense Benny Gantz en novembre 2021, c’est le chef d’état-major de l’armée israélienne qui est attendu au Maroc. Une visite qui donne à la coopération militaire entre les deux pays un cachet opérationnel.

C’est une autre étape que les deux nouveaux alliés franchissent depuis la normalisation de leurs relations à l’automne 2020 sous l’égide des États-Unis.

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En novembre 2021, la visite à Rabat du ministre de la Défense d’Israël, Benny Gantz, s’est soldée par la signature d’un protocole de coopération militaire entre les deux pays.

L’accord avait été qualifié d’historique car c’était le premier qu’Israël signait avec un pays arabe. Les deux pays en sont peut-être à la concrétisation des dispositions du protocole avec cette visite annoncée du premier responsable opérationnel de l’armée israélienne.

Aviva Kovachi est attendu la semaine prochaine à Rabat, annonce le quotidien électronique marocain Le Desk, citant des sources médiatiques israéliennes.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne devrait avoir « des entretiens sur la coopération militaire » avec ses vis-à-vis marocains, a indiqué un responsable israélien, cité par la presse locale. La visite devrait durer trous jours, a-t-on encore précisé.

Le Maroc et Israël n’ont pas cessé d’intensifier leur coopération, y compris militaire, ces deux dernières années. En juin dernier, les traditionnelles manœuvres African Lion, supervisées par le Maroc et les États-Unis, ont vu la participation pour la première fois d’officiers israéliens en tant qu’observateurs.

Une coopération antérieure à la normalisation

En 2021, des membres des forces spéciales marocaines ont participé à des exercices d’entraînement en Israël même. En août de la même année, le ministre des Affaires étrangères israélien Yair Lapid a lancé à partir du territoire marocain des menaces à l’égard de l’Algérie, en pointant un prétendu rapprochement de cette dernière avec l’Iran.

Cette attaque est l’un des nombreux « actes hostiles » du Maroc dénoncés par l’Algérie et qui mèneront à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays le 24 août 2021.

Avant même les accords de normalisation, le Maroc et Israël coopéraient dans plusieurs domaines, y compris dans la sécurité et le renseignement, comme l’a révélé le scandale Pegasus qui a éclaté en juillet 2021.

Selon plusieurs médias internationaux et des ONG, le Maroc a pu disposer depuis plusieurs années du logiciel espion Pegasus, développé par une entreprise israélienne.

Les services marocains l’ont utilisé pour espionner des journalistes et des opposants, et surtout des milliers de téléphones de citoyens et responsables étrangers, notamment algériens. Le président français Emmanuel Macron figurerait aussi parmi les cibles de ce logiciel d’origine israélienne.

 

 

 

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