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Le CICR présente un documentaire sur l’assistance humanitaire durant la Guerre de libération

Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a présenté, mardi 12 septembre au soir, à la salle Ibn Khaldoun à Alger, un documentaire sur son travail humanitaire durant la Guerre de libération nationale (1954-1962).

Réalisé par Said Oulmi, « L’humanitaire au cœur de la Guerre d’Algérie » a été présenté en avant-première en présence de Catherine Gendre, cheffe de la délégation du CICR à Alger, de l’historien François Bugnion et des représentants du corps diplomatique. « Ce film, qui a nécessité un travail de plus de trois années, vise à rendre hommage aux acteurs humanitaires de cette époque qui ont œuvré pour atténuer les souffrances des victimes », a expliqué Catherine Gendre qui, par le passé, a eu à représenter le CICR à l’Union Africaine (UA) à Addis Abeba.

Saïd Oulmi a consulté les soixante boîtes d’archives du CICR, dont le siège est à Genève en Suisse, couvrant la période 1955-1962.  Des images et des documents inédits ont été montrés. « Plus de cinquante ans après, ces archives sont devenues publiques. Nous avons exploité ces archives pour leur donner vie en s’appuyant sur des témoignages d’anciens détenus, de politiciens et de chercheurs. En 42 minutes, on ne peut pas tout raconter. On montre le travail fait sur le terrain, la négociation entre le CICR et les autorités françaises et entre le CICR et l’ALN. Il fallait négocier avec les autorités françaises pour pouvoir travailler sur l’amélioration des conditions de détention ou pour accéder aux populations qui avaient besoin d’assistance. Le documentaire montre l’action du CICR dans les lieux de détention. La tradition chez nous est de ne rien divulguer de ce que nous faisions dans ces lieux », a expliqué à TSA Lynda Bouali, responsable de la communication au CICR Alger.

Said Oulmi a recueilli, entre autres, les témoignages de Leila Mekki, ancienne détenue, de feu Réda Malek, porte-parole du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) lors des négociations d’Évian, Pierre Gaillard, un délégué du CICR en Algérie dans les années 1950, Abdelkader Guerroudj, ancien condamné à mort et Saida Benhabylles, présidente du Croissant rouge algérien (CRA).

Une partie du documentaire est consacrée aux réfugiés et déplacés algériens. « Des milliers d’Algériens se sont réfugiés en Tunisie mais aussi au Maroc après l’installation des lignes Maurice et Challe (lignes électrifiées installées à partir de juillet 1957 aux frontières de l’Est). Ces Algériens ont reçu de l’assistance des croissants rouges tunisien et marocain ainsi que du CICR. Lors de la conférence de New Delhi, le CICR a lancé un appel international pour la collecte d’aides pour les réfugiés algériens », a rappelé Lynda Bouali.

Le CICR a précisé, dans un communiqué, que le film documentaire s’inscrit dans le cadre du 40e anniversaire des protocoles additionnels I et II des Conventions de Genève et du 57e anniversaire de l’adhésion de l’Algérie aux dites conventions. « Le documentaire explique comment la Guerre de libération a eu un impact sur le développement ultérieur du droit international humanitaire (DIH), un ensemble de règles qui, pour des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets négatifs des conflits armés », a souligné le CICR.

 

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