Politique

Le Club des magistrats dénonce des « pressions », demande le départ des « 3B » du ministère

Le Club des magistrats a dénoncé, ce mardi 16 avril, par le biais de son porte-parole Merzougui Saâd Eddine, des « pressions » exercées par les autorités sur les magistrats ayant adhéré au boycott des élections présidentielles du 4 juillet.

« Nous dénonçons ces pressions exercées sur les magistrats qui boycottent les élections du 4 juillet et ont refusé d’entamer aujourd’hui la révision des listes électorales », a déclaré à TSA le porte-parole du Club, qui a précisé que ces pressions ont notamment été exercées sur les magistrats des cours de justice d’Oued Souf et Annaba.

La révision des listes électorales qui devait être entamée aujourd’hui est « boycottée unanimement par 23 cours de justice », selon M. Merzougui. Dans certaines cours, « des conseillers et procureurs ont été chargés d’entamer la révision des listes électorales alors que normalement c’est aux juges que revient cette tâche », a-t-il également dénoncé.

« Nous mettons en garde le ministère de la justice contre les conséquences de ces agissements », a averti le porte-parole. Il a annoncé qu’un « nouveau sit-in sera prochainement organisé par les magistrats devant le ministère de la Justice pour demander le départ des trois B du ministère, qui sont le ministre Brahmi, le secrétaire général Boudjemâa Ait Aoudia et l’Inspecteur général Benhachem Tayeb ».

Ce mardi, le ministère de la Justice a affirmé, dans un communiqué, que l’opération de révision des listes électorales se déroulait dans de « bonnes conditions », démentant un boycott massif de la part des magistrats. Il a annoncé que seuls « quelques » magistrats refusent d’assurer l’opération. Ils seront « remplacés », ajoute le communiqué.

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