Politique

Le Club des magistrats « surpris » par la décision du SNM de suspendre la grève

Le Club des magistrats (CDM) s’est dit surpris par la décision « unilatérale » du Syndicat national des magistrats (SNM) de mettre fin à la grève des juges, dans une déclaration publiée ce mercredi. Pour lui, les revendications qui ont été satisfaites sont « limitées » et ne constituent pas les principales préoccupations des magistrats.

Le Club affirme, qu’en dépit du fait que le récent mouvement dans le corps des magistrats a été bénéfique pour l’ensemble de ses cadres, mais il a soutenu la grève des magistrats, « convaincu que cette décision allait obliger l’Exécutif à plus de concessions dans la bataille pour l’indépendance de la justice ». Il rappelle que ce mouvement a été décidé par un gouvernement désigné par « des forces anticonstitutionnelles » et « rejeté par le peuple ».

Il affirme que l’indépendance de la justice n’est « pas un privilège au juge mais un droit du citoyen de bénéficier d’un pouvoir judiciaire libre et efficace », affirme le CDS.

Le Club des magistrats dit comprendre « l’ampleur des pressions, des menaces et des sanctions publiques, implicites et secrètes », contre les magistrats, et dont ses membres ont subi « depuis 2016 jusqu’au boycott de la supervision des élections présidentielles du 4 juillet dernier. »

Mais, il estime que « l’accord conclu entre le syndicat et le ministère de la Justice a déçu de nombreux magistrats honorables », et a « choqué l’élite de la société algérienne » qui a exprimé sa sympathie pour un secteur qui a « longtemps été opprimé », notamment après les événements « tragiques et horribles » qui ont eu lieu à l’intérieur de la Cour de justice d’Oran ».

Le Club des magistrats affirme qu’ « il n’a pas été consulté » dans la décision soudaine de mettre fin à la grève, et que « son soutien au SNM a été en réponse à la demande de ce dernier » et aux efforts « laborieux de magistrats loyaux » pour concrétiser « l’idée de l’indépendance de la justice » plutôt que « des revendications professionnelles et sociales ».

Il considère que cet accord est une « soumission » au ministre de la Justice dans ses efforts pour casser la grève et rompre la cohésion des magistrats.

Le Club s’inquiète des répercussions de cet accord sur ses membres et ceux du SNM qui « vont payer le prix fort », et assure qu’il poursuivra la lutte pour l’indépendance de la justice, mais se trouve « contraint » de respecter l’accord conclu entre le SNM et le ministère pour mettre fin à la grève.

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