Politique

Le CNLD publie une nouvelle liste des détenus du hirak

Le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) a publié hier lundi 7 octobre une nouvelle liste des citoyens arrêtés en lien avec le hirak. Selon le décompte, 81 personnes se trouvent toujours en détention, dont 18 depuis le 21 juin et 20 depuis le 28 juin.

Ceux qui ont été arrêtés le 13 septembre sont au nombre de 26 tandis que les autres ont été arrêtés à des dates différentes, dont Lakhdar Bouragâa, arrêté le 29 juin, Samir Belarbi le 16 septembre 2019, Fodil Boumala le 19 septembre et Karim Tabbou, arrêté le mercredi 11 septembre et remis en liberté conditionnelle le 25 septembre, puis arrêté à nouveau le 26 septembre et placé sous mandat de dépôt à la prison de Koléa le dimanche 29 septembre.

Concernant le nombre de personnes libérées, il demeure inchangé par rapport au dernier décompte établi fin septembre, soit six.

« Cette liste est non exhaustive. On la complétera à chaque fois que nos avocats nous signalent d’autres détenus », précise le CNLD.

Hier lundi 7 octobre, un groupe de détenus a décidé d’entamer une grève de la faim pour protester contre leur détention. Lakhdar Boutregaâ, 86 ans, a exprimé sa volonté de les rejoindre.

Le même jour, des avocats de la défense ont dénoncé au cours d’une conférence de presse, le maintien en détention des personnes interpellées pour des faits qui ne sont pas punis par la loi.

« Ce sont des détenus d’opinion, ils n’ont ni volé ni détourné ni pris des avantages bancaires. Ce sont des détenus du hirak, des détenus d’opinion. Nous avons les dossiers de toutes les arrestations, les faits reprochés aux détenus ne collent pas avec les dispositions de la loi, et c’est ça qui est dramatique », a indiqué Me Nabila Smaïl.

Pour Mustapha Bouchachi, il y a abus dans le recours à la détention provisoire. « Toutes ces affaires n’ont pas besoin d’instruction et les personnes arrêtées devaient passer en citation directe. Pour un simple drapeau, des jeunes sont en mandat de dépôt depuis juin. On enquête sur quoi ? Pourquoi enquêter lorsque l’objet des poursuites c’est une publication sur Facebook », s’est-il interrogé.

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