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Le collectif des avocats de Drareni répond à Tebboune

Le collectif des avocats de Drareni répond à Tebboune

Le collectif de défense du journaliste Khaled Derarni, incarcéré depuis plus d’un mois à la prison de Koléa, a réagi ce samedi aux accusations du président Abdelmadjid Tebboune formulées vendredi à l’encontre des journalistes emprisonnés mais dont il n’a pas cité les noms.

Lors de sa sortie médiatique, Abdelmadjid Tebboune a évoqué le cas des journalistes incarcérés, « « 3 ou 4 qui n’appartiennent pas à la presse nationale, mais à des journaux étrangers, financés de l’étranger », en citant le cas d’ « un journaliste qui a été interrogé, pour ensuite aller dans une ambassade pour leur donner un point sur la situation ».

« Il a donné les noms des personnes qui l’ont interrogé. Vous n’êtes pas loin de l’informateur. C’est de notre droit de défendre notre souveraineté », a affirmé le président Tebboune.

Ce samedi, le Collectif de la défense de Drareni a déduit qu’il visait son client. « Après la sortie, dans un sens unique et sans le droit de réponse, des magistrats, il y a trois semaines, puis celle du ministre de la Communication qui a accusé ces journalistes de semeurs de fitna, est venue la sortie médiatique du premier magistrat du pays, Mr Abdelmadjid Tebboune, basée sur des informations erronées concernant le dossier de notre client, Khaled Derarni lequel n’est pas poursuivi par le parquet pour « espionnage », ni pour une autre accusation allant dans ce sens », écrit le collectif des avocats dans un communiqué.

Pour les avocats de Drareni, « ces déclarations et sorties répétitives constituent une atteinte aux principes constitutionnels allant de la présomption d’innocence à la séparation des pouvoirs, tout comme elles constituent une pression et une influence sur les magistrats et attentent au secret de l’enquête ».

Le collectif a estimé que « les déclarations des hauts responsables sur des dossiers qui sont entre les mains de la justice constituent des jugements anticipés et une immixtion dans le travail des magistrats, interdit par l’article 147 du Code pénal ».

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