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Le conflit entre Cevital et le port de Béjaïa se durcit

Le conflit entre Cevital et le port de Béjaïa se durcit

D. R.

Le conflit entre le port de Béjaïa et le groupe Cevital s’enlise. Le comité de soutien aux travailleurs de Cevital a lancé, ce jeudi 29 juin, un appel à une nouvelle marche populaire pour le 3 juillet prochain.

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Une revendication politique

Cette fois, le comité, dont c’est la troisième action de rue, demande le « départ immédiat et inconditionnel du directeur du port de Béjaïa et l’ouverture d’une enquête sur sa gestion douteuse ». Le comité lance une autre revendication, plus politique : « une répartition juste et équitable des investissements et de la richesse dans notre pays ». Une allusion à peine voilée aux soupçons de discrimination dont est victime la wilaya de Béjaïa en matière d’investissements publics. Une accusation qui revient régulièrement dans les discussions ces dernières années.

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Face à ces accusations, l’entreprise portuaire de Béjaïa n’entend pas se laisser faire. Dans un communiqué, le port de Béjaïa réfute tout blocage des investissements du groupe dirigé par l’homme d’affaires Issad Rebrab.

Même si elle reconnaît l’existence d’ « un différend » avec Cevital, l’entreprise portuaire rappelle qu’elle a notifié au premier groupe privé algérien depuis 2016 « l’impossibilité d’installation d’une unité de trituration de la graine oléagineuse à l’intérieur du domaine portuaire ». Ce dernier, selon elle, « présente des saturations importantes en termes de concentration des activités industrielles et les insuffisances sur le plan de la circulation routière et ses dégagements ».

« Des mercenaires clandestins stimulés certainement par Cevital »

L’entreprise portuaire affirme avoir « suggéré à Cevital, officiellement, à partir du mois de mai 2016, de solliciter une assiette de terrain en zone industrielle, permettant la réalisation appropriée d’un tel investissement ». Pour elle, ce conflit avec le groupe privé qu’elle qualifie de « partenaire » est né suite à la volonté de ce dernier « d’occuper une parcelle supplémentaire dans le port ».

La direction de ce port accuse également « des mercenaires clandestins autoproclamés, stimulés certainement par Cevital » d’être derrière « les amalgames et la désinformation, incitant ainsi ouvertement les esprits à des mouvements de rue, pour porter atteinte à la stabilité, et à la sérénité des citoyens ».

Elle affirme par ailleurs avoir « engagé les procédures légales indiquées en pareille circonstance, auprès des instances de droit compétentes pour demander réparation ».

Et de conclure : « l’auteur de ces faits doit répondre personnellement aux propos diffamatoires tenus en la personne du fonctionnaire de l’état gestionnaire d’une entreprise publique économique ».

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