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Le coronavirus peut-il se transmettre par l’eau de mer ?

Le coronavirus peut-il se transmettre par l’eau de mer ?

L’Institut Français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) a apporté dans une récente étude des éléments de réponse concernant l’éventualité d’une transmission du coronavirus Covid-19 par l’eau de mer, rapporte ce samedi le site Sciences et Avenir.

Le laboratoire Santé environnement et microbiologie (LSEM) de l’Ifremer ont ainsi prélevé plusieurs échantillons d’eaux usées, d’eau de mer et de coquillages de plusieurs lieux différents sur les côtes atlantiques et méditerranéennes françaises.

Les résultats des premières analyses moléculaires menées par le laboratoire se sont révélés négatifs. Aucune trace du coronavirus SARS-CoV-2, nom scientifique de la Covid-19, n’a été détectée dans les échantillons d’eau de mer et de mollusques analysés.

« Même si elle ne vaut pas pour certitude pour l’ensemble des coquillages et des eaux marines métropolitaines, l’absence de traces du SARS-CoV-2 révélée par notre étude est une bonne nouvelle », a estimé Soizick Le Guyader, responsable du LSEM.

Le coronavirus n’a notamment pas été détecté dans les échantillons prélevés dans des zones en partie souillées par des rejets de stations d’épuration. « Le SARS-CoV-2 reste très peu rejeté dans les selles », a fait savoir la spécialiste, expliquant qu’un « faible pourcentage de la population a été contaminé. Les eaux usées sont traitées et même si elles arrivent souillées jusqu’à la mer, elles sont ensuite fortement diluées », a-t-elle précisé.

« Prouver l’absence réelle du virus est un art difficile », a cependant tempéré Soizick Le Guyader. « Nous n’avons pas prélevé d’échantillons dans toutes les zones littorales sensibles aux contaminations par des rejets humains ; d’autre part, sur les 7 à 9 grammes de tissus de coquillages prélevés, nous n’en analysons qu’une petite partie », a indiqué la virologiste.

« Nous avons donc décidé de poursuivre nos prélèvements et nos analyses sur les mêmes sites tous les 15 jours pendant encore plusieurs mois, afin de suivre les éventuels effets d’une circulation potentiellement accrue du virus dans la population dans le contexte de la levée progressive des mesures de confinement », a fait savoir dans ce contexte la responsable du LSEM. La prudence reste donc pour l’heure de mise.

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