search-form-close
Le dinar est surévalué sur le marché officiel, insiste Benmeradi

Le dinar est surévalué sur le marché officiel, insiste Benmeradi

Le ministre du Commerce Mohamed Benmeradi a affirmé une nouvelle fois, ce dimanche 4 février, que le dinar algérien était surévalué, et que cela représentait l’une des raisons de la difficulté rencontrée pour endiguer les importations.

« L’État est en train de subventionner les importations dans le sens où les importateurs obtiennent, auprès des banques, des devises contre dinars à un prix qui n’est pas réel, c’est-à-dire ne reflétant pas la réelle parité entre le dinar et la devise », a estimé le ministre dans un entretien accordé à l’agence officielle.

Des économies de 1,5 milliard de dollars attendues

C’est la deuxième fois que Mohamed Benmeradi effectue une déclaration au sujet de la valeur du dinar algérien. « Le dinar est probablement surcoté sur la place officielle et son véritable niveau est probablement plus proche de celui du marché parallèle », avait déclaré le ministre le 28 janvier dernier dans un entretien accordé à la Radio nationale, ajoutant qu’« il faudrait que l’institution d’émission, qui gère la parité du dinar travaille davantage à ce que les deux taux se rapprochent ».

Ce dimanche, l’euro a atteint des records sur le marché parallèle, à 207,50 dinars au Square d’Alger.

Le ministre du Commerce a par ailleurs affirmé ce dimanche que la mesure de suspendre l’importation de 851 produits est supposée permettre d’économiser 1.5 milliard de dollars de ses réserves de change sur l’ensemble de l’année. « Nous espérons gagner 1,5 milliard dollars sur une année grâce à la suspension à l’importation des 851 produits comprenant 400 produits industriels dont l’importation avait coûté 1 milliard de dollars en 2016, et 451 produits agricoles et agroalimentaires », a déclaré le ministre.

Le gouvernement a établi à la fin de l’année dernière une liste de 851 produits suspendus à l’importation, comprenant la plupart des produits agroalimentaires (chocolat, yaourt, viandes, fruits, etc.) ainsi que les téléphones mobiles, les produits électroménagers ou encore les meubles.

L’eau comme seul intrant local…

Interrogé sur les critiques dont fait l’objet la mesure de la part des opérateurs économiques, le ministre a estimé que « ceux qui sont en train de contester cette mesure sont ceux qui activent dans des filières que nous avons totalement protégées puisque nous avons interdit l’importation du produit fini. Donc déjà, nous leur avons offert un marché sur un plateau », a déclaré M. Benmeradi.

Selon le ministre, des opérateurs préfèrent importer les intrants alors qu’un certain nombre est produit localement, soit par méconnaissance de ce qui est produit dans le pays, soit pour des objectifs inavoués. Citant l’exemple de la filière boissons, Mohamed Benmeradi a affirmé que les producteurs locaux utilisent l’eau comme seul intrant local et considèrent le sucre comme produit national par le seul fait qu’il soit raffiné localement, tandis que le reste des intrants est importé de l’étranger malgré le fait que les arômes et les purées de fruits soient pourtant fabriqués localement.

  • Les derniers articles

close