Politique

Le FFS s’étonne que « la moitié du budget de l’État » soit affectée aux services de sécurité

Le FFS a mis samedi en garde le « régime » contre « tout dérapage » pouvant affecter l’avenir du peuple algérien. Dans un discours prononcé devant le conseil fédéral de Sétif, le premier secrétaire du parti, Mohamed Hadj Djilani a appelé le peuple algérien à la « vigilance » pour « déjouer » toutes les manœuvres.

« Nous appelons toutes les forces vives de la société à être vigilantes et responsables, et à se mobiliser afin de préserver l’unité et la souveraineté nationales et pour contrecarrer les manœuvres d’où qu’elles viennent », a déclaré Hadji Djilani.

Tout en mettant en garde « le régime » contre tout « dérapage pouvant affecter l’avenir » du peuple algérien, le premier secrétaire du FFS a jugé « nécessaire l’ouverture d’un dialogue » avec toutes les forces politiques et sociales indépendantes.

Selon lui, le principal défi pour le pays aujourd’hui pour sortir de la crise et protéger l’avenir du peuple algérien réside dans la reconstruction du consensus national autour de la « démocratie, la citoyenneté, le développement économique et la justice sociale », inspiré de l’appel du 1er -Novembre et du congrès de la Soummam. Un consensus à travers la construction d’un État de droit garantissant les libertés et les opportunités de débats pluralistes. « Nous appelons tous les Algériennes et Algériens à poursuivre leur lutte pacifique pour établir un état de droit et de démocratie et à établir le principe d’égalité et de justice sociale », lance Djilani.

La moitié du budget de l’État affectée aux services de sécurité

Tout en relevant un « flou » qui caractérise le paysage politique lequel provient, selon lui, de la volonté du régime de « garder les choses telles qu’elles sont, rendant impossible l’avènement d’une véritable alternative démocratique », le FFS soutient que la nature du régime s’incarne dans la LFC2018.

« La lecture politique du projet de Loi de finances complémentaire pour 2018 nous montre la vraie nature de ce régime, la moitié du budget de l’État étant affectée directement ou indirectement aux services de sécurité ».

« Ce budget est-il destiné pour réprimer les syndicats et les rassemblements et museler toutes les voix qui réclament leur droits légitimes ? », ironise Hadj Djilani. Selon lui, « les citoyens ont le droit d’espérer une meilleure protection contre les violations successives de leurs droits politiques, économiques et sociaux et que cesse toute forme de pression et de répression contre les travailleurs, les médecins, les professeurs, les étudiants et les syndicalistes ».

Par ailleurs, il a réclamé l’élaboration « en urgence » d’une loi organique pour l’ « officialisation effective » et la « promotion » de la langue amazighe, et non pas une loi organique relative seulement à l’académie de la langue amazighe.  

« Pour nous, au FFS, tamazight unit, elle ne divise pas. C’est un ciment de l’unité nationale et de l’intégration maghrébine. Et la meilleure façon de répondre aux extrémistes de tous bords, c’est de lui donner sa vraie place dans son pays », a-t-il plaidé. « L’officialisation de tamazight n’est pas une concession de qui que ce soit, mais un droit fondamental lié à l’identité nationale », selon Djilani.

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